Certaines personnes vous le diront, les végétariens sont souvent barbants, ils ennuient tout le monde en faisant de l’activisme et du prosélytisme à tout va. Pour ce qui est des vegans, n’en parlons même pas, ce sont carrément des extrémistes tout droit sortis d’une secte. Il arrive même qu’ils soient agressifs, de vrais terroristes !
Les faits
En effet, certains végéta*iens peuvent à l’occasion :
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vous adresser des yeux noirs et/ou vous sermonner si vous mangez de la viande devant eux ;
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critiquer l’achat de votre nouvelle jupe en cuir ou de votre belle écharpe en fourrure ;
- vous bassiner pour que vous utilisiez des cosmétiques non-testés sur les animaux ;
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vous envoyer des vidéos atroces prises dans des abattoirs ou des élevages intensifs ;
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vous dissuader d’acheter un chien dans un élevage / magasin ;
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vous affirmer que cirques et zoos ne sont pas des paradis pour animaux ;
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finalement remettre en cause absolument toute exploitation animale…
Vous aurez compris pourquoi ces végéta*iens là sont à éviter : ils sont gênant à force de ratiociner, ils en deviennent même assez chiants ! Pour autant, on ne peut pas vraiment se contenter d’en faire un joli tas et les brûler sur le bûcher…
La question est : mais pourquoi certains végét*iens se comportent ainsi ?
Se comprendre
La première chose importante à souligner est que les végéta*iens ne représentent pas un « amas » homogène de personnes endoctrinées à une pensée unique. Ce sont en fait des personnes bien distinctes et différentes avec leurs propres idées. De plus, comme tout le monde, ils ont chacun leur caractère propre, leur vécu, et bien sûr leurs hauts et leurs bas. Certains militent activement, d’autres préfèrent en parler peu. Comme tout un chacun, ils peuvent être parfois légers et diplomates, et à d’autres occasions énervés et brusques.
Quand des végés s’exaspèrent, ils sont très vite taxés d’extrémistes insupportables, voire dans certains cas de terroristes. J’ai l’impression que ce genre de raccourci naît de l’incompréhension et d’une certaine méconnaissance qui pourraient s’estomper avec beaucoup de communication.
Et si on essayait de se comprendre au lieu de s’abhorrer ?
Nombreux sont les végés qui tentent de comprendre pourquoi la majorité se refuse à penser aux bien-être des autres animaux. Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de découvrir le contraire : qu’est-ce qui peut se passer dans la tête de végéta*iens ?
Mon point de vue
Pour tenter de soumettre un embryon d’éclaircissement, je propose de commencer par mon ressenti personnel, qui par définition n’engage que moi, mais qui peut ouvrir des portes vers une compréhension plus générale du sujet. Je n’ai pas la prétention à travers cet article de représenter la diversité de végéta*iens dans son ensemble, simplement de tenter d’apporter un peu de lumière sur certains comportements qui leur sont fréquemment associés, puisque je suis moi-même végane.
Je rêve d’un monde meilleur. Pour moi, ce monde ne peut se faire que sans spécisme (fait de discriminer les êtres selon leur espèce), afin que tous les êtres puissent avoir une chance de vivre en paix (les humains y compris, évidemment). Ce monde, je n’ai pas pas envie de le rêver toute ma vie, je voudrais pouvoir le construire, le rendre bien réel. Pour cela, j’ai décidé de devenir végétarienne, puis végétalienne en élargissant le champ jusqu’au véganisme, qui va au delà de l’alimentation (pour en savoir plus sur ces différents termes, c’est ici).
Le véganisme abolitionniste consiste à refuser toute exploitation animale, arguant que tout être sentient a le droit de vivre peu importe l’espèce dont il fait partie. Le véganisme n’est en aucun cas une dépréciation de la vie humaine, c’est au contraire une appréciation de chaque vie pour ce qu’elle est : très importante pour celui qui la vit, indépendamment de ce qu’elle représente aux yeux des autres.
Pour la petite histoire, lorsque j’étais « seulement » végétarienne, je n’étais pas « chiante ». Je trouvais horrible de faire souffrir des animaux, mais je m’étais convaincue, comme beaucoup, que le végétarisme était un choix personnel et que je ne devais pas ennuyer les autres avec cela. C’était plus facile ainsi. Je considérait « faire ma part » en ne mangeant pas les animaux. Je ne tentais pas de convaincre qui que ce soit, et je ne me renseignais pas outre mesure sur les conditions de vie et de mort des animaux d’élevage.
En devenant végane, j’ai compris que ne pas tuer les animaux pour moi-même ne suffirait pas à enrayer la souffrance animale. C’est également à ce moment là que j’ai réalisé que la majorité des personnes qui m’entouraient n’avait jamais compris que mon végétarisme était plus qu’une préférence alimentaire, puisque j’en parlais peu… quel dommage.
En voulant respecter les opinions de chacun, je n’avais pas respecté les animaux dont je taisais les souffrances. Je me suis rendue compte qu’être végane n’est pas une « question de conviction » ou de « choix strictement personnel » puisque cela ne me concerne pas moi, mais les milliers de vies qui sont en jeu. Le respect des opinions n’a aucun sens lorsqu’il est question de perpétrer des massacres à l’échelle planétaire.
J’ai compris que je ne pouvais plus me contenter de m’abstenir de tuer des animaux pour manger, et pour toute autre besoin de ma vie quotidienne. Je ne pourrais jamais construire seule dans mon coin un monde plus beau où les souffrances inutiles seraient épargnées. Cette tâche ne peut se faire qu’avec l’aide du reste du monde. Et comment obtenir le soutien du reste du monde si on ne met pas en lumière les malheurs que l’on veut éviter, et si on ne propose pas aux autres de s’impliquer ?
C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à parler plus souvent de mes choix, à les expliquer à qui voulait bien l’entendre, à les partager sur internet. J’ai arrêté de taire les souffrances dont j’étais témoin ou que l’on me signalait, je les ai au contraire propagées afin de les faire connaître. Je voulais que d’autres comprennent -comme je l’avais fait un jour- qu’en faisant de petits changements dans notre vie, en faisant tous un pas vers plus de respect, nous pourrions opérer pour le bien du plus grand nombre.
Voilà pourquoi je parle aujourd’hui ouvertement de véganisme, en espérant faire réfléchir voire inspirer d’autres gens. Mon but n’est pas d’embêter tout le monde, mais au contraire de partager un élan positif. Mon seul dessein est qu’un jour ces souffrances et cette exploitation systématique cessent.
Je ne fais cela contre personne je le fais POUR tous.
Décryptage
Nous avons vu tout à l’heure ce que les végéta*iens peuvent faire vivre aux autres, voilà à présent ce qu’eux peuvent ressentir :
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Vous mangez de la viande devant eux : ils connaissent les étapes de l’exploitation des animaux à viande, leur utilisation comme des objets de production, ils visualisent les abattoirs, des animaux hagards ou affolés luttant pour la vie, c’est insoutenable.
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Vous achetez fièrement une jupe en cuir ou une écharpe en fourrure : ils savent que les industries du cuir et de la fourrure sont aussi lucratives que cruelles, et que les peaux ne sont d’ailleurs pas -comme beaucoup le croient- des « déchets » d’abattoirs.
- Vous aimez vos cosmétiques préférés et ne les changeriez pour rien au monde : ils savent que de nombreux produits de consommation courante sont testés sur les animaux et qu’en plus d’imposer d’immenses souffrances, ces tests ne sont pas des plus efficaces.
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Vous dites ne pas faire de mal en vivant comme tout le monde : ils espèrent vous informer en vous envoyant des vidéos ou des articles mentionnant la souffrance et l’exploitation ainsi que des sites mentionnant comment les éviter. Ils essaient de vous faire comprendre que sans le réaliser, vous nuisez à d’autres êtres. S’ils vous proposent des images choquantes, ce n’est que parce que la réalité l’est.
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Vous voulez acheter un chien dans un élevage/magasin : ils savent que cela suppose de considérer les animaux comme des biens de consommation. Cela fait entrer dans un cercle vicieux d’exploitation et de maltraitance. Ils savent en outre qu’avec ce système, de nombreux chiens sont élevés dans des conditions intolérables, et que d’un autre côté, des milliers d’animaux abandonnés meurent dans les refuges bondés portés à bout de bras par des bénévoles.
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Vous êtes content d’amener vos enfants aux zoo ou au cirque (avec animaux) : ils savent que les animaux ne sont pas des clowns, que ces lieux ne sont pas les havres de paix pour animaux que vous imaginez, que la biodiversité n’a pas besoin de ces endroits, que les animaux souffrent simplement pour votre plaisir.
- Les thèses qu’ils avancent vont parfois plus loin que votre pensée n’a osé vagabonder, simplement parce que celles-ci sont issues de longues réflexions soutenues par des connaissances poussées sur des sujets qu’ils trouvent importants. Vous n’avez peut-être pas ces connaissances, non pas parce que vous êtes ignare ou inférieur, mais parce que vous n’avez peut-être pas encore songé à vous renseigner de manière approfondie sur tel ou tel point. De leur côté, ils auront pris le temps de regarder ces faits trop souvent ignorés et de raisonner autour de toutes les conséquences qui peuvent en découler. Au fil de recherches et réflexions poussées, il est facile d’en venir à considérer que toute exploitation doit s’arrêter.
Bien sûr, tout les végéta*iens ne savent pas tout de la « question animale » et surtout pas du jour au lendemain, qui le pourrait d’ailleurs ? Certains même ne savent pas grand chose, ils se laissent simplement guider par leur empathie et cela les pousse à respecter d’autres êtres (même si sans le savoir on continue quelques fois de blesser ceux que l’on voudrait défendre en étant mal informé). D’autres encore n’ont pas envie d’en parler tout le temps. Ils leur arrive d’être brimés parce qu’ils n’ont pas réponse à toutes les questions des omnivores. Pourtant, ces défenseurs des animaux ont pour sûr un grand cœur, et cela devrait appeler à plus de référence.
L’horreur quotidienne
La vie quotidienne d’un végéta*ien dans nos sociétés peut être ressentie comme un enfer. Le spécisme -qui consiste à apprécier les êtres selon leur espèce- est la norme, l’exploitation des animaux y est imposée. Les humains, considérant les autres animaux comme inférieurs, se permettent d’infliger à ces derniers des actes abominables selon leur bon vouloir. Cette manière de faire n’est pas nouvelle dans l’histoire de l’humanité. Dénigrant tour à tour les hommes aux couleurs de peaux ou sexualités différentes, les enfants, les femmes, etc., nos sociétés ont pu excuser pendant des siècles des attitudes nauséabondes qui seront plus tard condamnées. Reconnaître moins de droits, d’intelligence ou encore d’émotions à certains êtres autorise l’exploitation et la maltraitance sans mauvaise conscience.
Ainsi, en tant que végéta*iens ayant conscience de ce fait, marcher dans la rue et devoir affronter les vitrines de l’exploitation et de la souffrance que sont les magasins d’alimentations contenant des produits carnés, ou les boutiques de vêtements à base de produits animaux, devoir encaisser la banalisation des méfaits envers les animaux est une peine de tous les jours. Penser à tous les êtres qu’il reste à sauver -et à tous ceux qui ne le seront pas- peut aussi littéralement rendre fou. Et quand ces tiraillements sont surmontés de railleries, d’interrogatoires à répétition et à l’occasion d’attaques, cela devient pour certains invivable.
Mais ceci n’est aucunement une plainte, car cette souffrance n’est rien face à celle que subissent des millions d’animaux chaque jour… et c’est bien le plus difficile à avaler et à faire comprendre.
Les emportements
Pour des individus ayant pleine connaissance des souffrances infligées aux animaux pour le seul confort des humains et qui savent comment les éviter facilement, l’arrêt de l’exploitation animale est une évidence puisqu’elle semble possible et salvatrice. L’ampleur des souffrances lorsqu’on en prend connaissance devient rapidement intolérable. Pour de tels individus -dont je fais partie- il est admis que si nous avions tous conscience des souffrances que l’on crée, nous pourrions avoir la motivation de faire les efforts permettant de construire un monde plus tolérant et pacifique.
Alors il est vrai que parfois, lorsque l’on parle de tels sujets il peut y avoir des accrochages. On touche à des choses profondes qui nous tiennent à cœur. Dans ces cas là il peut arriver que des gens s’énervent, s’emportent, parfois même s’insultent. Il peut arriver d’extrapoler trop largement, de supposer que l’autre sait déjà ce qu’il ignore, de faire culpabiliser son interlocuteur par trop de fermeté.
Nous nous sommes tous un jour emballés, et avons malheureusement fait preuve d’agressivité ou de maladresse avec une ou plusieurs personnes. Ce genre de discussion peut prendre littéralement aux tripes et se terminer en dispute. C’est navrant et contre-productif, mais ça peut arriver…
Je ne défends en aucun cas les actes violents et l’emportement, je n’essaie pas d’excuser cela, je tente seulement d’expliquer ce qui peut parfois mener jusque là. Je veux souligner que tout le monde passe par des moments d’égarement à l’occasion.
Or les végéta*iens, trop vite jugés « extrêmes », n’ont pas droit à l’erreur. Ils sont montrés du doigt au moindre faux pas. Les végés ne sont pas des grands méchants loups, pas plus qu’il ne sont des anges. Ce sont juste des personnes avec leurs qualités et leurs défauts, dont l’aspiration est d’aller vers du mieux pour tous.
Vouloir convaincre
Finalement, qui n’a pas voulu un jour dans sa vie informer ou même persuader quelqu’un ?
Que ce soit pour du sport ou des disciplines de bien-être (« tu devrais te mettre à la natation/au foot/au yoga, » etc.), des sujets écologiques (on nous urge de consommer bio, trier nos déchets, faire attention à notre consommation d’énergie, etc.), une manière de vivre (« l’achat d’une maison est la meilleure chose à faire », « la décroissance t’apportera beaucoup », « les enfants sont la plus belle chose au monde », etc.)… Quand nous pensons que quelque chose est positif, nous avons souvent l’envie de la partager.
Dans le cas qui nous intéresse ici, même quand les végéta*iens se contentent de répondre au bombardement de questions et de réflexions (parfois sincèrement curieuses, parfois gratuitement provocatrices), auxquelles ils sont régulièrement confrontés (« comment fais-tu avec les protéines ? », « la salade souffre aussi, non ? », « mais le cuir ne fait de mal à personne », « l’homme est carnivore, il doit manger de la viande », etc.), ils sont montrés du doigt pour tentative de « conversion » sauvage. Pourtant, le végéta*isme n’est pas une secte et répondre à des questions posées n’est pas de l’enrôlement.
Quant aux plus influents prosélytes actuels, j’entends par là : les grandes entreprises et leurs lobbyistes qui tentent de nous séduire à coup de publicités ultra coûteuses aux messages parfois pseudo scientifiques ou idéologiques (un exemple parmi tant d’autres ? un exemple de « contre-attaque » des lobbyistes de la viande contre les « méchants anti-viande » ?), ils me paraissent bien plus dangereux. Leur but n’est pas d’apporter du mieux, mais de créer du profit à tout prix. Alors réfléchissons avant de jeter la pierre aux végés qui ne cherchent qu’à sauver des vies.
Pour terminer, si vous trouvez que les végéta*iens sont extrêmes, irrespectueux, chiants, rabat-joie ou plus sobrement ennuyeux ou inintéressants, demandez-vous quels qualificatifs peuvent définir la façon dont les humains traitent les autres animaux…
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Entre nous :
A vous : quel est votre point de vue, votre vécu ?
Des idées pour communiquer sans heurts sur ces sujets délicats mais importants ?
Texmex says
J ai essaye le vegetarisme pour la santé mais j ai depuis reintroduit la viande bio d un elevage local , les oeufs dumemeelevage et le poisson. Je suis d accord contre l exploitation des animaux et je pense pouvoir voter en encourageant les producteurs locaux. Ce n est peut etre pas assez mais c est aujourd hui mon choix.
Kurt says
Très bel article !!
Si tu savais comment mon père a été accablé de toutes sortes de nom pour nous avoir donné un régime végétalien strict qd j’étais petite !!!
Il a même été devant les tribunaux, car à l’époque c’était considéré comme de la maltraitance !! En plus, y’avait pas d’info comme maintenant sur le régime, alors chacun faisait un peu comme on le sentait niveau équilibre et avec les moyens du bord surtout !!
Du coup, j’ai eu des soucis de santé et j’ai dû réintégrer au moins le fromage car l’oeuf ne passe pas trop pour moi…
Voilà voilà, je vais pas raconter ma vie, mais c’est pour ça en partie que j’ai décidé de faire mon blog, pour montrer que ce régime n’est pas un régime destiné aux malades !!! Et qu’il peut être goûteux quoique sain !!
Encore bravo pour cet article !
Soylent says
Merci pour cet article intéressant, enrichissant, qui met en lumière ton ressenti.
Il est en effet temps de partager ses convictions en respectant les choix de chacun, sans se diaboliser les uns les autres ou coller une étiquette sectaire à certains.
Il ne faut pas sombrer dans la violence, que ce soit dans les propos ou les actes, ne pas transformer ce combat en guerre de religion ou en débat politique.
Je suis carnivore mais je respecte ton engagement personnel et je partage ton point de vue concernant les zoos, la fourrure, etc…
Cela peut paraître paradoxal, je me nourris (de moins en moins) d’aliments carnés, je consomme beaucoup de produits de la ruche, je porte des chaussures en cuir, mais je « sélectionne » en banissant les produits testés sur les animaux, je n’achète pas de fourrure, d’oeufs de poules élevées en cage, je ne vais pas au zoo, etc…
Nous sommes riches des enseignements des autres, cette « mode » du « végétal » permet quand même d’ouvrir les yeux sur un tas de choses négatives de notre société et nous aide à changer certains de nos comportements, cela est quand même très positif, même si je sais que je ne deviendrais jamais vegan ou végétarienne, je suis heureuse de lire des personnes comme toi qui m’ont permis d’ouvrir mon esprit et ma curiosité.
Tout comme nous ne devons pas critiquer les choix religieux de chacun, nous devons nous abstenir de critiquer la « communauté verte », les arguments et la liberté de chacun doivent être respectés tant qu’ils ne nuisent pas aux autres.
Et pour ce faire, nous devons écouter sereinement et comprendre ces arguments, comme en religion une fois de plus, et se dire qu’il y à des vérités partout…
buteo says
Bonjour Soylent,
Nous sommes en droit de critiquer les choix religieux lorsque ceux-ci servent de prétexte à opprimer, ou à inciter à haïr certains personnes : femmes, gays et lesbiennes, toubibs qui pratiquent des avortements, etc. De même, nous sommes en droit de critiquer des pratiques alimentaires, ou des loisirs, ou des façons de s’habiller qui impliquent de maltraiter et de tuer des êtres sensibles. Je pense qu’il serait au contraire mal de se taire.
Il s’agit ici de tuer et de maltraiter, cela dépasse le domaine du choix personnel.
Louise says
Je suis devenue végétarienne par goût, plus que par conviction il y a près de 30 ans. Au tout début, je sentais le besoin d’expliquer aux autres pourquoi, mais cette période n’a pas durée longtemps. Depuis, que je sois végétarienne ou végétalienne, importe peu. J’assume totalement mes choix et je respecte les choix des autres. Ceux qui me connaissent sont habitués à mon régime alimentaire et lorsqu’ils voient mon grand ado quasi végétalien depuis toujours, en pleine forme, ne trouvent plus rien à dire …
Kim says
C’est vrai que pour certains les végé de tous acabits peuvent sembler chiants et moralisateurs… Pour ma part, même si je ne suis rien de tout cela, j’avoue que je ne peux passer sous silence tout ce qui arrive aux animaux… Puis, j’ai toujours adoré les gens qui sont capables de défendre leurs convictions, quelles qu’elles soient!
Smooth says
Merci pour ce très bel article, très intéressant !
Je ne suis pas tout à fait vegan, disons flexitarienne. Je m’y mets peu à peu, je ne sais pas exactement où je m’arrêterais dans la démarche.
Ce qui est sûr, c’est que longtemps, j’ai adoré la viande, été une grosse fan de mon perfecto en cuir Sandro et de mes gants en fourrure de lapin qui chauffe bien, que je ne me suis posé AUCUNE question.
En même temps, personne autour de moi ne s’en posait, ne m’en posait. On m’a présenté un monde omnivore, je l’ai pris comme tel. Ce n’est que très récemment que je me suis tournée vers le végétalisme et encore, par le plus grand des hasards : souhaitant supprimer les laitages de mon alimentation, pour des raisons de santé principalement, j’ai commencé à me balader sur des blogs de cuisine végane… Et voilà, progressivement, je ne mange quasiment plus de viande, poisson, laitages… Ne restent que quelques oeufs, parfois (mais bio et élevés en plein air, a minima) ou du miel. Je n’ai pas jeté mes vêtements, sacs et chaussures en cuir, mais je doute d’en racheter.
Je me souviens d’une soirée de famille où j’ai passé une bonne partie de la soirée à débattre avec un oncle pour défendre le végétarisme : j’ai eu droit au coup de la carotte qui souffre, j’étais surprise de tant de mauvaise foi.
Pour autant, je n’espère convaincre personne, je ne suis pas sûre moi-même d’arriver à être 100% végétalienne, mais je suis persuadée que chacun devrait au moins avoir conscience de ce qu’implique sa consommation de produits animaux, et que ce n’est pas le cas…
Joanne Beauchemin says
Smooth:
Lorsque je suis devenue vegan, j’ai eu une grande envie de me départir de tous mes biens constituer de cuir, suède, laine, plumes etc. Mais j’ai décidé de les user « à la corde » comme on dit. Les articles ont déjà été vendus donc, autant les utiliser jusqu’à ce qu’ils soient inutilisables. Par contre je n’en achète plus depuis.
Antigone XXI says
J’ai suivi exactement la même démarche ! J’évite juste de mettre mes vieilles bottes en cuir à des réunions de vg, mais c’est vraiment ce qu’il y a de mieux à faire !
cindy says
cela serais irrespectueux de les jeter , au il ne seront pas mort pour rien mais quand même je me suis dit la même chose moi aussi.
Joanne Beauchemin says
Merci pour cet article que je trouve excellent.
Je le mets sur le champ sur mes 2 sites internet dans la section végéta*isme : http://www.respect-animal.ca et http://www.massacreanimal.com
La Journaliste IT Pink & Green says
Très complet et très intéressant. Merci.
Heart Of wild says
J’ai de la chance du côté de ma famille pour être bien comprise. Ma famille est assez écolo (surtout ma grande soeur), ma petite soeur est en passe d’être végétarienne.. Mes parents consomment « responsables », mais ne sont pas près de se tourner vers le végétarisme. (hélas)
Pour la fourrure, c’est du banni depuis toujours, le cuir, moins.
Après je ne suis pas une personne qui revient souvent à la charge, je laisse trainer des allusions, des petites piques, mais je ne vais pas me lancer dans un débat, sachant que mes parents ne changeront pas d’avis.
Je me dis plutôt qu’il faut essayer de pousser les gens à réduire leur consommation de viande, être plus écolo, plus réfléchi. A défaut de pouvoir faire mieux.
Lutrinaë says
Très touchant ton article m’a beaucoup émue!!
personnellement je n’amène pas le sujet sauf si la conversation s’y porte, ex lors d’un repas, choix de vêtements/cosmétiques etc. justement pour les raisons citées, et j’ai d’ailleurs eu la reflexion d’un pote « ah toi t’es pas chiante comme végétarienne ».
D’ailleurs j’ai remarqué qu’en n’en parlant pas aux gens mais justement en attendant qu’ils lancent le sujet, ils sont plus intrigués et n’hésitent pas à poser plus de questions pour se renseigner et en savoir d’avantage, et à ECOUTER!
Mes amies qui n’ont pas forcément les même convictions font mêmes des recherches de leur côté même si « pour l’instant » elles ne changent pas.
Entièrement d’accord aussi avec le fait que le spécisme, dans la vie de tous les jours c’est horrible.
La dernière fois dans une pizzeria, le pizzaiolo à marché sciemment sur une abeille qui était juste par terre, en l’écrasant à moitié en plus, j’étais complètement dégoutée et lui c’était juste comme s’il avait marché sur un fétu de paille 🙁
Désolée si ça à l’air décousu!!
poucinette says
un article très intéressant, et à chacun ses convictions
Sweet Faery says
Je ne suis pas végétarienne et j’aime manger de la viande et du poisson de temps en temps. Je ne pense pas qu’il y ait là une notion de mal, pas plus qu’il est mal pour un moineau de manger un vers. Je respecte le choix des végéta*iens mais il serait bon aussi que l’on respecte nos choix à nous, omnivores, sans vouloir nous faire systématiquement culpabiliser.
Ce qui est mal, par contre, c’est l’industrialisation de la consommation animale : l’élevage en batterie et compagnie. Nous mangeons globalement beaucoup trop de viande, tous les jours, parfois deux fois par jour, je ne pense pas que nous soyons faits pour ça. Le commerce de la viande et le traitement des animaux devrait se faire à petite échelle, et avec un maximum de respect.
Karen (cuisine saine) says
Je dois avoir de la chance alors je ne connais pas de vegan chiant ! 🙂 Et tout simplement quand je vais manger avec eux on choisi un restau vegan et puis c’est tout. Je fais attention aussi au sans gluten quand je suis avec des allergiques. Si tout le monde tolérait un peu mieux nos différences déjà le monde se sentirait pas plus mal.
En tout cas tu soulèves des sujets sensibles et qui demandent réflexion.
clem17 says
Je suis moi mm végé depuis 6 ans, je n’en parle que très rarement c’est un choix personnel que j’ai fait pour éviter les souffrances animales.
Je pars dans l’idée que tant que personne ne m’impose ses choix et me nargue avec de la viande je n’ai pas à déballer mon blabla sur mon choix qui à la longue devient pénible avec l’éternelle question : mais pourquoi tu es végé?
Avec tous les moyens d’information aujourd’hui chacun peut se faire sa propre opinion sur ce qui est bien ou non sans que je sois sans cesse dans le militantisme.
Je pense comme lu dans les commentaires c’est une question de tolérance, on peut manger de la viande devant moi ça ne me gêne en aucun cas tant que le repas ne se passe pas dans les « regardes ce que tu loupes » « ça ne te donne pas envie » …
Nathalie Vegane Lavande says
Très bel et pertinent article tout en nuances, douceur et diplomatie comme toujours. Mais quelle hérésie que de devoir justifier sa non-violence! Quelle tristesse, quelle folie de devoir s’expliquer, prouver, argumenter tout en gardant le sourire bien sur pour ne pas être accusé d’agressivité ou de terrorisme. Ce n’est pas à nous – les veganes – de nous justifier. C’est aux non-veganes de se justifier; c’est aux non-veganes de justifier leur choix d’être complices du massacre de 63 milliards d’animaux d’élevage, de centaines de millions d’animaux de laboratoires et de centaines de milliers d’animaux torturés pour la fourrure, les cirques, la corrida et autres modes d’exploitation !! Pourquoi sommes-nous veganes? Comment ne pouvez-vous pas l’être?!! Pourquoi ne l’êtes-vous pas??
Il ne s’agit pas de convictions, de choix personnel, de religion, de doctrine ou de club à la mode. Il s’agit de justice, de moralité.
L’hypocrisie est nauséabonde. Soit on se contrefout que les animaux souffrent et dans ce cas, on est dangereux, mais logique. Soit on refuse de prendre part a cette immonde souffrance et on devient vegane. Il n’y a pas de demi-mesures. Il faut arrêter de se raconter des histoires!
Nathalie says
Je voudrais poser une question, non pas pour polémiquer, mais pour comprendre.
Tout d’abord, pour être claire, on me rangerait dans la catégorie flexitarienne qui ne mange pas de viande et rarement du poisson. Et TOUTE la viande consommée dans ma famille est bio (je suis la seule à ne pas en manger) et provient d’éleveurs que je connais personnellement, et je connais les conditions de vie des animaux.
Ma question concerne les animaux qui sont éliminés lors des cultures des végétaux, par exemple les limaces qu’on supprime pour qu’elles ne mangent pas les salades, ou même, les petits vers qu’on ne manque pas de manger lorsqu’on croque des cerises: pourquoi ne s’inquiète-t-on pas de leur sort lorsqu’on est végétalien ?
PIGUT says
Bonjour Nathalie,
Bien sûr en tant que vegan, on s’inquiète du sort des animaux qui sont blessés ou tués lors de la culture des végétaux. En fait, les vegans s’inquiètent de tous les êtres sans discrimination. Il existe d’ailleurs (même s’ils sont rares aujourd’hui) des cultivateurs pratiquant une agriculture « végétalienne », la plus respectueuse possible.
Alors, même si nous réalisons qu’il est quasi impossible de ne jamais faire du mal sans le vouloir, nous réalisons que l’alimentation végétalienne reste la meilleure option pour épargner le plus de vies possible de nos jours. De cette façon nous respectons au maximum les animaux, les végétaux (la production animale demande plus de végétaux puisque les animaux en consomment avant d’être eux-même consommés), et par extension l’environnement et la biodiversité.
Pour finir, je voulais signaler que rien n’oblige les éleveurs bio à « bien traiter » leurs animaux. Même s’ils sont en général un mieux soignés que dans l’élevage traditionnel et beaucoup mieux qu’en industriel, ils restent exploités pour du profit et il y a peu de règles concernant leur bien-être. De plus les abattoirs où sont tués ses animaux sont les mêmes pour tous. La viande bio, c’est une bonne chose pour l’environnement, mais ça reste de l’exploitation et la mort est toujours la finalité pour les animaux.
Nathalie says
Merci pour tes explications.
Mais je tiens à préciser que les animaux des éleveurs dont je parle « ont une belle vie jusqu’à leur mort ». Concernant l’abattage, ce n’est pas forcément vrai:il existe ici de toutes petites structures qui n’ont rien à voir avec ce à quoi tu fais référence.
Finalement, ma position est nettement plus simple …, je ne mange pas de viande parce que je n’aime pas ça et que je suis persuadée qu’il faut en manger le moins possible parce que c’est meilleur pour l’environnement. Et quand j’en cuisine pour le reste de la famille, je sais dans quel respect les animaux ont été élevés.
buteo says
Disons que ces animaux soient relativement « bien » traités (à savoir : tout l’espace qu’ils veulent, mais pas d’isolement non plus, les mères et les veaux ne sont pas séparés et les femelles ne subissent pas de grossesses à répétition, aucun animal ne subit de mutilation sans anesthésie, ni de mutilation handicapante, ni d’insémination artificielle, ni de manipulation douloureuse, il ne s’agit pas d’animaux sélectionnés pour devenir obèses ni produire des quantités ahurissantes de lait, les animaux s’accouplent quand ils le souhaitent, les poussins mâles des poules pondeuses ne sont pas tués – qu’est-ce qu’on en fait alors ? – etc.), mais comment, selon toi, est-il possible de tuer un animal, « en le traitant bien » et avec « respect » ?
On peut tuer avec respect lorsqu’il s’agit d’un individu – humain ou animal – malade, dont les souffrances ne peuvent pas être réellement atténuées. Mais quelle pourrait être la « bonne » façon de tuer un animal dans un abattoir, même un petit ? Qui voudrait y aller, même après une bonne vie, ou même pour mettre fin à des souffrances, qui voudrait y envoyer ses proches, où les animaux qui font partie de la famille ?
Et comment justifier que l’on tue (même à la ferme, pour éviter à l’animal la terreur de l’abattoir) un animal en pleine forme (puisqu’il est « bien » traité), avec encore des années à vivre devant lui, juste pour le manger alors qu’il ne s’agit pas pour nous d’une question de survie ?
La légitime défense est la seule justification possible pour tuer un humain (hormis les cas d’euthanasie). Pourquoi en serait-il autrement pour les cochons, les poules, les vaches…? Ou alors, effectivement, il faut les regarder comme un produit en devenir et non comme un être sensible qui mérite toute notre considération ?
Nathalie Vegane Lavande says
Ah le mythe de l’élevage bio respectueux des animaux!!! OK, les animaux ne sont parqués les uns sur les autres dans des hangars, ils sont nourris essentiellement au bio et ils ne sont pas gavés de médicaments et d’antibiotiques. Mais les différences s’arrêtent là!!! De nombreuses mutilations sont autorisées (avec ou sans anesthésie selon l’age – pour la castration des porcelets par exemple), ils peuvent ne pas avoir accès a l’air libre en période d’engraissement et être donc enfermés pendant 3 mois(avant abattoir), les veaux sont aussi séparés de leur mère, les vaches laitières sont également artificiellement inséminées, les millions de poussins mâles de l’industrie des œufs bio sont broyés, gazés ou asphyxiés et TOUS vont au même abattoir et connaissent la même terreur et les mêmes souffrances. Il faut arrêter de se donner bonne conscience en achetant bio!! Quand on s’oppose VRAIMENT a la souffrance animale, on est vegane.
Antigone XXI says
Et j’ajouterai d’ailleurs… Si on suit l’argument wellfariste, pourquoi ne pas manger nos animaux de compagnie ? Au moins, ils ont eu une très belle vie et on ne peut pas dire qu’ils n’ont pas été aimés… :-/
La mort ‘gentille’, c’est un concept vide.
mamapasta says
….de toutes façons, je ne mange pas non plus les animaux morts de vieillesse ni morts d’accident…
Véro says
Très bon article et oui marre de n’avoir pas toutes les réponses aux questions (parfois débiles) que l’on me pose. Je suis végétarienne. Et je suis la seule de la famille (j’entend par là mes enfants et mon mari ne le sont pas) ma fille pense le devenir car elle a de plus en plus de mal à manger de la viande. Mais je considère que l’on ne m’a pas forcé ni à manger de viande, ni à ne pas à manger. Mes enfants font donc leur propres choix. Cela peut choquer certains végé qui ne me comprennent pas mais tant pis. En tout cas super article et si quelqu’un pouvait, un jour, venir faire femer le claper à mon bofrère!! ça m’aiderais bien!! lol merci!!
Mélodie says
Ah oui… c’est pas le manque de protéines qui fatigue les végés, c’est toutes les questions et remarques qui reviennent à longueur de temps… cela fait 1 an que je suis végé et je suis fatiguée, mais fatiguée de tjs répondre aux mêmes questions « mais pourquoi tu es végétarienne ? » « Mais tu manges des oeufs ? » c’est dingue le nombre de personnes qui me demandent si je mange des oeufs, ça les inquiète on dirait ! C’est trop drôle… en France les gens sont vraiment incultes sur le sujet (même les médecins… un généraliste m’a soutenu mordicus que les végétariens mangeaient du poisson…) Au final je me fais discrète, je ne parle pas spontanément du sujet (je n’ai pas envie de passer pour une moralisatrice…) mais j’ai bien concience que plus on en parlera plus ça fera bouger les choses, prises de concience etc…
Hypiness says
Très bel article, bien écrit et dans lequel je me reconnais. Bien souvent, je préfère ne pas aborder ce sujet avec des amis car c’est souvent source de mauvaise ambiance car le sujet est sensible et important. Les gens, préférant se voiler la face, se retrouvent énervés du fait qu’on essaye de les ramener à la réalité…(et en contre-partie, nous subissons un échec de plus) Cependant, la cause est tellement importante qu’il faut que chacun de nous essaye au mieux d’avertir et de faire comprendre la cruauté à laquelle la majorité des gens contribue. C’est bien loin d’être une chose facile.
Bonne journée à toi !
Christel says
Bonsoir Pigut,
Ton article est très intéressant ainsi que les divers témoignages et merci de faire partager ton ressenti. Je suis quasi végétalienne depuis septembre dernier. Je consomme encore du miel et du chocolat au lait. J’essaie de faire attention aux soins pour le corps que j’achète. Peut-être qu’un jour je deviendrai vegan vu qu’abandonner les oeufs me semblait impossible il y a un an de cela.
La vue de la viande, poisson etc… ne me gêne pas vu que dans mon boulot j’en sers tous les jours aux enfants. Je fais une distinction entre mon boulot et ma vie personnelle. Au départ je suis venue au végétarisme pour des questions financières et le coût de la viande bio , pêche durable. Petit à petit j’ai regardé les vidéos sur la souffrance animale, earling, lu des livres etc…. et en décembre dernier j’ai été distribué des tracts contre le foie gras. Ceci étant dit je ne me considère pas comme une militante. j’en suis à penser que si on réduisait sa consommation de chaire animale et tant soit peu bio cela serait un début d’autant plus qu’un monde vegan reste utopique. A moins de parler de millions d’années et de populations qui n’ont pas le choix des occidentaux. Je suis contre le prosélytisme de toute sorte. Autour de moi j’ai annoncé mon végétalisme mais chez des amis ou en famille je suis végétarienne. Ceci dit j’en ai assez que mes amis me servent du fromage comme ci il n’y avait rien d’autre à manger.
Pour moi il n’y a pas que la question animale qui est importante mais la question environnementale l’est autant. Lors d’un pique-nique végé l’an dernier une personne m’a sortie je m’en fous de la vaisselle recyclable. Mon voisin et moi étions à se dire que les animaux et le salut de notre Terre faisaient partie d’un bien commun.
Tu n’aimes sûrement pas le terme extrémiste mais lors du Paris vegan Day l’an dernier une vegan s’est permise de critiquer les végétariens(je l’étais encore). Qù se situe dans ce cas là tolérance? D’autant plus que la majorité des gens qui viennent à ce genre de manifestation sont là pour la même cause. Un végétalien et vegan en devenir m’ a assuré que tous les vegan n’étaient pas ainsi. Où quand j’entends un vegan dire je ne fréquente que les vegan où va t-on. Bon les 2 ex que je cite ne sont pas la majorité. La majorité de mes amis sont omnis et quand je les invite ils mangent végétaliens. Je pense que par la cuisine l’on peut faire passer beaucoup de messages. Pour ce qui est de ma famille il font un effort car au restau il s’informe au préalable si un menu végétarien m’est possible. Effort d’autant plus appréciable que je leur ai annoncé mon végétarisme au tel et après des mois sans se voir. Il y aurait sûrement d’autre choses à dire mais je vais m’arrêter là. Ton site à le mérite d’exister et j’avoue qu’il m’a fait changer sur certains points.
Cleantis says
Coucou Melle Pigut ! Merci pour cet article ! Je vais le partager à mon mari et d’autres gens qui ne comprennent pas toujours mes réactions ! Merci !
kaisser says
Très bon article!,quand on devient végan,c’est un grand changement,la vie est mille fois meilleure,on apprend à réfléchir,on se pose plein de questions,c’est une vraie vie pour petits et grands.
Lilydine says
Très bon article, je voudrai faire un très long commentaire, mais tu as tout dit, ce que je dirai est que la meilleure façon de faire changer les gens est de les éduquer, montrer l’exemple est une première étape.
Cela fait des années que je suis végé, ma deuxième fille l’est devenue par choix et maintenant ma soeur est en bonne voie pour devenir vegan.
Biz ma belle !
Philippe says
Bonjour Mlle Pigut,
Bravo pour ton article dans lequel tu exposes très bien et en profondeur la situation.
C’est clair, sincère, honnête, généreux et transparent !
Bises
Phil
Lolotte says
Bonjour ,
un article qui fait du bien , je me permet seulement de rebondir sur certains commentaires selon lesquels le végétarisme serait un choix personnel , selon moi ça ne l’est pas . On doit en parler , se taire c’est laisser faire et donc encourager , il s’agit d’êtres qui souffrent pas de préférer telle ou telle couleur ou de choisir entre boire du thé ou du café .
Lolotte .
flou says
j’ai plus souvent remarqué l’intolérance envers les végétariens que le contraire… souvent, le fait meme d’annoncer son végétarisme (au début d’un repas et comme simple information destinée à la personne qui vous sert par exemple) vous expose à remarques désobligeantes et critiques… je crois que les carnivores se sentent d’office jugés par les végétariens (ce qui n’est souvent pas le cas) et se montrent du coup agressifs sans raison…
Antigone XXI says
Merci beaucoup beaucoup pour cet article passionnant et tellement juste !
J’ai tout de suite pris le temps de l’enregistrer en PDF et je vais le faire suivre à ma famille d’omnis, car je le trouve particulièrement serein et bien pensé.
Je pourrais en raconter des tonnes sur mon vécu… et j’imagine que chaque végéta*ien aussi 🙂
Disons, pour faire bref, qu’au tout début, c’était vraiment un mouvement très personnel et, j’avoue, dont j’avais honte. On m’a jugée avec beaucoup de sévérité et on m’a vraiment mené la vie dure. Comme je suis plutôt fluette, on a évidemment lié mon mode d’alimentation à de l’anorexie et on s’est mis à analyser le moindre de mes faits et gestes. C’était épuisant…
J’ai donc mis un certain temps à « m’avouer » mon véganisme et, enfin, à le reconnaître ouvertement et à en être fière. Mon entourage a fait des progrès, mais je vois bien à leurs réactions que la chose n’est pas tout à fait passée… Comme ils ont tendance à taire les choses, c’est encore moins facile à gérer… Ce qui me frappe le plus, c’est leur fermeture et comment chaque discussion tourne en débat : ils ne partent pas sur une question curieuse et ouverte, mais sur un argument à défendre, et c’est véritablement fatigant… comme s’ils se sentaient accusés silencieusement par mes choix et qu’ils éprouvaient le besoin de justifier les leurs. Le plus drôle dans tout cela, c’est qu’ils accusent souvent les vg d’être des extrémistes sûrs d’eux et allant jusqu’au bout d’une « foi ». Leur argument préféré : à chacun sa religion… Flûte, ce n’est quand même plus une question de croyance ici !!!
Alors, je préfère me taire à table, pour ne pas engendrer de discorde, mais quand on me lance, alors j’essaie d’informer au maximum. Je ne souhaite pas débattre ni défendre des lignes d’arguments, mais seulement donner les informations nécessaires à ceux qui ne les ont pas – et tant pis si l’on ne me croit pas ! Les choses feront bien leur chemin, un jour… Et ce sujet sera peut-être de moins en moins douloureux pour moi… 😉
Allez, trêve de bavardage ! 😉 Merci encore en tout cas pour ce superbe article !
cindy says
Personnellement la question est: Si on a la chance de manger des produits (végétale ou autres) sans que cela nuis a notre santé, ou a l’environnement ou a autrui, pourquoi vous ne le faite pas? Question d’argent??? je veux dire par la que la grosse majorité des familles essaye de faire des économie le plus possible sur l’épicerie quand c’est le besoin le plus fondamentale de se nourrir alors pour mangé du chimique et autre en sachant que les viandes qui sont en épicerie étaient des animaux traité comme des numéros bourré de chimique? ( note: j’en ai fait partie moi aussi pendant un certain temps) Je suis végétarienne, et je fais pas chier le monde pour autant mais si quelqu’un me pose des questions je vais lui dire tout ce que j’ai sur le coeur. Je dirais pour terminé que mangé végétarien et biologique ne coût pas plus cher si on compare le prix de la viande a un bloc de tofu qui coût 2,69$ ! Vous devriez aller voir ce vidéo ( qui n’est pas horrible inquiétez-vous pas ):food inc. ou les alimenteurs.
amitié cindy
Valkyrie says
bonjour Mlle Pigut!!
ton article est pile ce dont j’ai besoin pour « finaliser » ma discussion avec un pote réticent, mais qui n’en finit pas de poser des questions… donc ça l’interpelle.
je le lui ferai donc lire.
merci pour tout ce travail et surtout pour les liens, c’est ça qu’ « ils » veulent: des sources!!! (grrr… Zzzzz)
bises bien vertes
Carole says
Très bel article, il permet de faire réfléchir sans violence, merci.
Malheureusement certains ne sont déjà pas capables d’éviter la souffrance (physique ou morale) à des êtres de leur propre espèces alors penser aux animaux, ils en sont loin !
Grégoire says
De retour de vacances, je découvre ton article ! Super !
Perso, si j’ai décidé dans un premier temps d’arrêter de manger de la viande, c’est …pour des raisons environnementales car l’élevage intensif est responsable en partie des émissions de Gaz à Effet de serre et également de l’abattage des forets en Amazonie (pour avoir des espaces pour le bétail et des champs de colza/mais à perte de vue, permettant de nourrir les animaux destinés à terminer dans notre assiette). Je ne te dis pas la surprise de mes interlocuteurs quand je leur raconte cela……
Ensuite, c’est clair qu’il y a la souffrance animale qui n’est pas acceptable donc, tous les arguments sont bons pour devenir végan et en parler permet de faire avancer les choses…petit à petit !
Claire says
Tout d’abord,merci pour ce beau message rassurant.C’est celui que j’attendais.Il y a 6 ans j’ai eu un dégoût de plus en plus prononcé pour la viande,donc tout simplement je n’en mangeais presque plus.Lorsque jai demandé à mon médecin (alors que je venais tout juste d’apprendre que j’avais un cancer du sein) ce que je pouvais concrètement faire pour m’aider,il m’a dit;si vous pouviez arrêter de manger de la viande cela serait bien.Je n’eu aucun mal c’est certain.ma fille pour me soutenir dans l’épreuve fit comme moi.Donc depuis 6 ans je ne mangeais plus de viande et très peu de poisson.J’en étais très fière.Je ne ferai plus souffrir d’animaux par la mm occasion.Le lait je l’ai éliminé car (toujours d’après mon médecin: le lait de vache c’est pour les veaux).Le fromage c’est pas bon non plus…mise à part les fromages frais ,un yaourt par ci par la.Je me suis rabattu sur le gruyère (100 g du gruyère = 1 steak.et les champignons.tout ça pour être rassurée d’avoir des protéines.
Je voudrai bien faire plus court mais c’est pas facile.Avant mon cancer une vie avec des hauts et des bas(pas mal de bas)après mon cancer rebelote.ainsi je me retrouve ds un meublé avec les rsa.Pas si facilepour manger bio..Je dois tout de mm dire que dans mes galères je suis tombée sur des gents bien.OUI il y en a.Avant j’avais un jardin,je cultivais des légumes,j’avais des fruits jamais traités.J’ai toujours aimés les animaux et j’ai toujours désapprouvé l’injustice.Alors me direz vous mais qu’est ce qu’elle a foutu pendant trente ans?Internet à du bon,et j’ai compris ,j’ai vu ,j’ai appris et la stupeur je me suis enfin rendu compte pourquoi je ne me sentais parfois pas à ma place,pourquoi j’avais l’impression d’être différente.Ce qui m’a donné le coup de grâce c’est d’apprendre comment étaient traité les vaches laitières et les moutons pour la laine,j’ai senti monter en moi,j’en passe.Comment ai je pu ne rien voir pendant si longtemps,c’est hallucinant.Il n’y a pas si longtemps d’ailleurs.J’essai d’abrégé.J’ai enfin réalisé.Pourtant j’étais choqué en lisant les commentaires des vegans.Comment peut on parler ainsi,ils ne sont pas mieux que ceux qui mangent de la viande.Seulement avec des mots injurieux et méprisants.Le meilleur pour la fin.Je me promenais en ville et quand je regardais les sac en cuir,les gilets en laine et tout ce que je voyais était souillé.la j’ai senti monter la colère et la haine.C’est ainsi que je comprends tout aussi bien les gents qui ne voient rien pendant des années et les gents qui ont la haine de ceux qui ne voient rien.La vie nous emmène par des chemins que l’on ne sait pas toujours expliquer.Certaine personne comprenne vite,d’autre mette beaucoup de temps et malheureusement d’autre ne comprendrons jamais.Je fais de mon mieux pour faire passer le message et je crois que l’on peut sentir avec qui ce n’est même pas la peine d’essayer ou que ce n’est simplement pas le moment.Merci à vous.
Claire says
Bonjour à tous.
J’aimerai si cela est possible rajouter un petit quelque chose à mon commentaire du 7 septembre que je trouve d’ailleurs brouillon et confus.
J’ai 53 ans et j’avais tant à dire que je me suis un peu emmêlée les pinceaux.J’ai lu à l’instant l’interwiew de Mr Screugneugneu et assurément j’aurai du le lire avant.tout est dit et je m’y reconnais dans certains propos.Bravo à vous deux pour ce beau témoignage.
Je pense que lorsque l’on est devenu végétarien on est presque obligé de devenir Végétalien et par la suite vegan.car tout s’enchaîne quand on à compris ce qui se passe.Pour moi comme je vous l’ai précisé cela à pris du temps.Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.Pendant donc quelques années je n’ai plus mangé de viande et très peu de poisson,j’évitais le lait et le fromage(tout en assaisonnant copieusement tout mes plats de gruyère et en mangeant du fromage frais en quantité non négligeable.Ne parlons pas des oeufs qui me donnaient la sensation de manger tout de mm à ma faim sans trop réfléchir.C’est vrai aussi que cela me permettais toujours d’avoir une réponse pour les questions embêtantes.Mais je mange des oeufs et du fromage. »Ah oui si non c’est pas bien tu n’a plus de protéine ».donc bonne chose pour mon entourage qui en était soulagé.J’ai l’impression que mon petit quelque chose à rajouter tire en longueur…
Suite à une vidéo j’ai du jour au lendemain cessé de manger des oeufs ,du fromage enfin tout ce qu’il me restais à éliminer pour devenir végétalienne et la c’est très difficile( c’est ainsi que je suis tombée sur mlle Pigut.Quand vous éliminé du jour au lendemain tout ce que vous pouvez faire avec des oeufs et du gruyère vous vous sentez démunie.
Depuis mon cancer je n’avais plus goût à cuisiner,mais cela revient doucement grâce à vous.Mon soucis c’est l’argent,je vous promet qu’avec un RSA il faut énormément de courage et de réflexion pour être végétalien..C’est quasiment mission impossible et je ne parle mm pas de vegan;.Malgré le faite qu’on élimine tant de chose de son alimentation c’est très onéreux. Vous mangez mieux donc acheter bio va de soi.Nombre de produit ne se trouve qu’en magasin bio.Conscience oblige on ne veux pas engraisser les grandes marques et on veux acheter local.Donc plus chère encore.Lait végétal,tous les fruits secs et le reste est un gouffre quand on à pas d’argent et je ne suis plus d’accord avec mangé bio c’est pas plus cher.J’ai pris l’habitude en faisant mes courses de me poser constamment la question »besoin ou envie »a chaque fois que le mot envie me fait un clin d’oeil j’élimine.Mais lorsqu’un jour vous devez mm enlever de votre panier certaine chose que vous avez besoin car vous n’avez pas assez d’argent c’est pas juste.
tout cela n’est pas pour me lamenter sur mon sort mais plutôt pour en tirer encore une fois une bonne leçon.Comprendre des situations que l’on ne connaissait pas et apprendre à être plus tolèrent.Je comprends maintenant les personnes qui n’ont en tête qu’une chose:’arriver à la fin du moi.C’est une prise de tête journalière et constante qui ne laisse guère de place à autre chose.J’espère que cela éclairera certaine personne sur ce problème.
Amicalement votre en vous souhaitant à toutes et à tous une très bonne continuation sur votre chemin de vie.
Christel says
Bonsoir Claire,
Votre témoignage est vraiment touchant et j’espère que votre situation s’améliorera.
Claire says
Bonjour Christel,je vous remercie pour votre petit mot,cela me fait très plaisir.Ma situation n’a pas changé mais je suis plus sereine et je fais tout pour continuer dans cette direction.Pour ce qui est de la nourriture je me suis simplement dis qu’il n’était pas nécessaire de manger »indien » ou « chinois »ou autre.Je mange les produits de ma région et je trouve qu’il y a tout ce qu’il faut.Ne pas faire une fixation sur la nourriture et se dire que l’on nourrit notre corps pour qu’il se porte bien et je ne suis plus frustrée.j’ai l’intention de me remettre à la peinture .Disons que je suis motivée et j’espère le rester.Mais c’est au printemps que je me porte le mieux car je travaille chez un horticulteur,je suis la plus heureuse des personnes quand je suis parmi les fleurs et les plantes.Voilà ou j’en suis.Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez porté à mon témoignage.Je vous souhaite beaucoup de belles choses pour les temps à venir.
Christel says
Bonsoir Claire,
Contente de savoir que vous allez bien même si l’on ne se connais pas. Je vous souhaite aussi de bonnes choses pour la suite.
Amélie says
Très bel article ^^
J’ai toujours eu du mal à manger de la viande, et il y a un an de ça (quand je suis parti de la maison familiale) j’ai décidé de ne plus en manger, ou alors très peu, à l’occasion, pour rassurer ma famille. Depuis que je vis avec mon homme mes parents ont pleinement accepté mon végétarisme, ma belle famille beaucoup moins… j’ai du traversé l’épreuve des barbeuc’ à la chaine tout l’été, à expliquer que « je n’aime pas trop la viande » pour ne pas avoir à laisser sur le bord de l’assiette en me sentant mitrailler par des regards noirs. L’hiver et là, et à mon grand désespoir ma belle-mère est fan de fourrure! mon homme n’étant pas très receptif à mes choix alimentaires pour le moment n’a pas juger bon de me défendre contre sa chère moman lorsqu’elle m’a embarqué avec elle dans un stand de manteaux où elle m’a demandé de manière innocente « tu me tiens mon manteau je vais essayer ce beau en vison » (enfin je crois que c’est ça). La tête que j’ai faite tout le long les a bien fait rire… voilà pour la petite histoire. Je commence à peine à leur faire réellement voir mon végétarisme, qui devient doucement végétalisme, car c’est une belle famille de consommateurs par excellence, et manger « graines et légumes » non merci!!!
Pourquoi rester? me demanderez-vous. Et bien je suis amoureuse ^^ malgrès sa maman accro à la fourrure, son amour de la viande et j’en passe. On s’est mis d’accord sur un point, à la maison chacun fait ce qu’il veut tant qu’il n’intrfère pas dans les choix de l’autre. Pour le reste c’est une autre histoire…
Oolifant says
Article lu et j’ai beaucoup aimé ! On se reconnait fort bien…
Par contre en ce qui me concerne, dès la première seconde de mon végétarisme, j’ai été chiante, certes un peu moins au début parce que je n’étais pas encore énormément renseignée. Maintenant que j’ai pris un peu plus confiance en moi (parce que je sais beaucoup de choses à présent), je n’hésite plus. J’ai le sang chaud et pas ma langue dans ma poche, si j’ai quelque chose à dire je le dis tout haut… Et j’avoue que je joue beaucoup sur l’ironie, la provoque et le cynisme en règle générale. Encore l’autre jour, j’étais dans la capitale avec ma famille, il était tard, mes parents ont voulu passer dans un fast food manger un bout… J’ai commencé à décrire tout haut comment la viande de cet endroit avait été produite et dans quelles conditions.
Le souci, c’est que oui je veux bien être calme et expliquer les choses calmement, mais comme tu le dis dans ton article, pas toujours évident de rester de marbre lorsqu’on sait, lorsqu’on a vu. Quand on sait que tous ces pauvres êtres vivants ont été traités, comment ils sont morts et surtout pourquoi… tandis que les êtres humains sont là tranquillou à manger leur cadavre sans chercher plus loin !
Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de choquer les gens, avec la réalité de toute façon, on ne la change pas, mais à l’heure actuelle les mots ne suffisent plus. J’ai montré Earthlings à beaucoup de personnes, et on voit vraiment la différence entre les images éloquentes et les mots. Quand vous expliquez aux gens, ça ne les dégoûtent pas réellement. Il leur faut du concret ! Parfois les images leur sont tellement choquantes qu’ils pensent que ce n’est pas vrai… Comme quoi ! 🙂
Fannie says
Bonjour,
Simplement merci pour ce texte. Je partage tes idées.
J’ai moi aussi un blogue (bien modeste) que j’ai débuté récemment et qui se construit au fil du temps: http://vegetalienneintegrale.blogspot.ca
Au plaisir!
Julie says
Amen!
J’essaie de partager ce que j’apprends sur le végétalisme du mieux que je peux. C’est pas facile, mais je ne baisse pas les bras parce que j’y crois. J’ai donc aussi créé un blogue à la fin juillet. J’écris en français, alors c’est difficile de trouver de l’auditoire (tous les sites/blogues que j’ai visité pour m’informer étaient majoritairement en anglais).
http://dansmonbedon.wordpress.com
PIGUT says
Ah génial, informer c’est important ! Il commence à y avoir pas mal d’infos sur le végétarisme et des recettes en français, tu peux jeter un oeil à ma liste de liens à partager : http://pigut.com/extras/liens/
Ymme says
Merci pour ce superbe texte ! J’ai 18 ans et voilà un an que je me bats pour tout ça, je suis végétarienne (bientôt Vegan, je suis en transition) après un déclic sans savoir les énormes barrières qui m’attendais. Réflexions, moqueries, etc. Peu importe ! ça forge mon caractère, m’entraîne à affirmer mes arguments et j’y crois encore plus fort ensuite. Même si parfois on se sent seules, internet permet de rencontrer et discuter avec des gens qui mènent le même combat que nous ! Votre texte m’a rappelé mon combat de tous les jours mais aussi à quel point il est important et à quel point il me tient à cœur !
PIGUT says
Bravo pour tes engagements Ymme, bonne route à toi et n’oublie jamais que tu n’es pas seul 🙂
geraldine says
» Meek Vegans suffer « , c’est ce que disent les militants américains Bob et Jenna Torrès, c’est à dire que les Végans « trop gentils » en bavent car « ON » leur en fait baver…. et je trouve qu’ils ont tout à fait raison !!! (La belle famille au vison…un exemple édifiant !! limite sadique, d’ailleurs !) Moi même, j’ai commencé par me dire végétarienne seulement et à continuer à consommer des oeufs ou produits laitiers en société, « pour ne pas embêter le monde ».
Je remarque d’ailleurs que dans beaucoup de commentaires, cela revient, ce désir de ne pas déranger , de ne pas « provoquer » pour ne pas être attaqué, qui fait qu’on a du mal à assumer son véganisme ou simplement à franchir le pas et aller « jusque là », par peur d’être traité(e) d’extrémiste.
Et bizarrement , cela revient souvent dans les commentaires féminins, surtout français. Et là mon sang de féministe ne fait qu’un tour !!!! Mais bien sûr !!!!!!! C’est ça qu’on nous apprend, à nous les femmes, ne surtout pas déranger, ne pas être « extrémiste », « stridente », etc etc …. Sous peine, ô malheur, de voir s’éloigner notre « féminité »…. .
Je ne suis pas sûre que les végétaliens hommes fassent autant d’efforts pour ne pas froisser leur entourage et …boudiou, ‘tain, tain,là, pour le coup, yz ont RAISON !!!!!!!!
Je crois maintenant que la meilleure réaction, c’est vraiment d’assumer totalement, de présenter ses arguments en s’arrangeant pour en avoir sous le coude des bien percutants, (là, il faut s’instruire, pas moyen de faire autrement), et de jouer un max de l’humour, de l’ironie, et de la provoc ‘…. « La question, ce n’est pas pourquoi moi, je le suis, c’est pourquoi, vous, vous ne l’êtes pas !! » , histoire d’inverser les rôles et de retourner l’accusation. Evidemment, je ne dis pas que ça va convertir le bofrère agressif , mais si ça peut lui faire fermer son clapet, ce sera déjà ça ! Et puis, ça l’obligera peut-être à réfléchir, car ce qui est sûr, c’est que ce sont les gens les plus agressifs qui sont quelque part les plus concernés par le sujet : ils ne se sentiraient pas autant jugés par les végans s’ils n’étaient pas un poil perturbés par leur conscience…..
Bref, tout ça pour dire que maintenant, je dis que je suis végétalienne, (végane, ce sera quand je me serai débarrassée de toutes mes vieilles chaussures, sangles de guitare, etc en cuir, histoire de ne pas être prise en flag’ de contradiction).
Je le dis d’entrée de jeu, je n’en déroge pas et…qu’est ce que ça fait du bien d’être en accord avec soi même !!
PIGUT says
Merci pour ton témoignage ! Et oui, ça fait du bien d’être en accord avec soi-même et je pense effectivement que le message passe mieux dans ce cas là 😉
Emeline says
Je ne suis pas végétarienne. Je n’aime pas trop la viande, j’en consomme peu et le plus souvent bio (même si j’ai bien compris que ça ne changeait pas grand chose). Je me pose depuis longtemps la question de savoir si c’est bien raisonnable de tuer des animaux pour les manger et depuis qu’il a été prouvé un peu partout que nous n’avons pas besoin de viande pour être en bonne santé, je me dis que non ce n’est pas raisonnable. Cela dit, pendant longtemps j’ai eu une image plutôt négative du végétarisme. J’habite en Allemagne où la proportion de végétariens est beaucoup plus forte qu’en France et j’en avais ras-le-bol des discussions à la cantines où je m’en prenais plein la tête parce que je mangeais de la viande. Dans notre bureau, ma collègue avait même accroché le poster d’un cochon qui disait «si vous voulez manger de la viande, mordez-vous plutôt dans le cul», c’est drôle, certes, mais je me sentais aggressée. Je dois préciser, que moi je n’essaie de convaincre personne de mes choix.
Bref tout ça pour dire que je veux arrêter de manger de la viande, mais ce qui m’a convaincu, ce sont des blogs comme le tien ou celui d’antigone XXI ainsi que les infos dans les médias et non les tentatives de mon entourage.
Maintenant j’ai un peu peur de l’annoncer à ma famille mais ça c’est une autre histoire…
PIGUT says
C’est un sujet sensible pour la plupart des gens, les émotions s’emmêlent facilement et on peut vite se sentir agresser. Du coup, il est parfois plus facile de réfléchir tranquillement avec des lectures par exemple. En tout cas, je suis ravie qu’Ophélie et moi ayons pu « t’accompagner » dans ta décision, ça fait vraiment plaisir !
Pour ta famille, reste cool, il est d’autant plus difficile d’en parler aux autres au « début » quand tout est encore tout nouveau, prends ton temps, continue ton cheminement tranquillement. 🙂
marechal says
Bonjour, et merci pour ce site
si je peux me permettre Emeline, je vis avec ma femme depuis 7 ans qui est vegetarienne depuis >20 ans.
dans les repas de famille (ma famille) ca a toujours été le bordel, il fallait preciser a chaque fois « vous pensez a faire un plat de legumes sans lardons svp? » d’ailleurs j’ai fini par faire un gratin qui plait a ma femme a chaque fois qu’on est invités, au moins, elle a de quoi se sustenter. -ca vous situe le niveau-
depuis que j’ai vu « earthlings » sur googlevideo, j’ai adopte l’inverse du monday meat free, c’est-à-dire, je suis devenu flexitarien++ et ne mangeait plus que tres tres peu de « cadavre ».
ma femme est tombée enceinte et a toujours emis le souhait que notre enfant ne participe pas a la cruauté animale.
je suis tombé sur le livre « etre vegetarien » dont AVF a parlé, et ca a fini de me convaincre ; du coup, ca y est, je suis vg 100% (tout neuf, ca va faire 3 mois )
je ne peux que te conseiller cette lecture où tout est tellement bien expliqué, que je ne comprends pas que l’on ne soit pas tous vg!
tu as toutes les reponses pour les familles anxieuses, pour les collegues de boulot pas sympa etc.
j’ai deja eu droit à plein de remarques « et la carotte, elle ne crie pas? » (je croyais que c’etait une legende lol)
tu passeras peut etre pour une bete de cirque, mais l’essentiel, à mon avis , c’est que tu sois en accord avec toi meme, et tes propres choix
je ne suis pas militant, je trouve ca usant, car les gens ne veulent pas savoir
(a chaque fois que j’expose mes arguments, j’ai les reponses les plus tordues possibles!) et si tu proposes de regarder des videos de l214, earthlings, etc…. tu passes toi, pour qqun de mechant a imposer ces horreurs a leurs yeux!
si je peux me premettre qq conseils (c’est mon vecu)
tu l’annonces comme une fleur a la prochaine invitaiton a diner « au fait, je suis vg dorenavant »
2 options : il te repondent ,
-ah d’accord pas de soucis, et tu es tranquille
-comment? mais tu vas etre carencée, tu vas etre malade et tout!!!!
mes reponses :
les vg sont plutot en bonne sante, etc…. tout ce que tu as pu lire sur les sites
ecologie
puis ca m’embete de tuer des animaux alors que je peux faire autrement, d’ailleurs, si je devais les abattre, je ne le ferai pas
leur reponse :-oui, mais c pas pareil, ils servent a ca!!!
ma reponse, ben pourquoi tu manges pas ton chien alors?
-c’est pas pareil!
-tu manges de la vache?
et la, je te fais pas le discours sur le caractere sacre de certains animaux d’une population à l’autre etc…
-mais tu ne vas pas imposer ca a ta fille (elle doit naitre ces jours-ci)
-pourquoi je lui imposerai, moi, de manger de la viande?
-il lui faut des proteines!
-proteines vegetales
-c pas pareil!
– ah…..
j’espere que ca ne te decouragera pas, je t’epargne la suite
pour terminer avec mon « comingout vg » ben, à la fin, ils ont compris que c’est mon choix, que je suis toujours vivant et je ne suis pas devenu tout blanc
et c passe tout seul 😉
n’aie pas de crainte a l’annoncer, au moins, tu n’auras pas faire semblant ou a jeuner la prochaine fois que tu verras ta famiile
ah oui, j’ai invite tous mes proches a un repas 100%vg, et ca les a convaincus de voir que je ne mange pas que de la salade 🙂 , ca peut etre une approche, tu les invites sans les prevenir que le repas sera vg, et voyant que c’est bon et copieux, ils te comprendront mieux? (j’ai utilisé « recevoir en bio » de clea)
pas contre, je consomme encore des oeufs (j’ai des poules au jardin, et je me dis que leur oeuf, et bien elles le pondent tous les jours, autant l’utiliser? -au niveau ethique je sais pas ce que vous en pensez, mais mes poules ne semblent pas malheureuses) et des produits laitiers, mais j’essaie de me soigner 😉
courage !!
leprechaun says
Je suis végétarien (pour l’instant seulement) et ma meilleur façon de militer c’est de ne pas combattre: être juste là est beaucoup plus fort que tout les arguments imaginables:
Avantages:
On ne peux pas dire de moi que je suis un bobo écolo chiant prétentieux moralisateur.
Je prouve sans frustrer qui que se soit la viabilité du végétarisme,donc pas de rancoeurs pour un/e possible futur végétarien/ne.
J’évite de parler de cadavres et de l’abatage/torture aussi.
Je répète souvent que je ne force personne.
La nature fait tout d’elle même il n’y à rien à faire,si l’humain n’est pas borné (et peu être futur végétarien) il y réfléchira et aura conscience de la souffrance animal/santé de lui même et en sera fière comme je l’ai été de ne plus participé aux massacres.
Les autres omnivores seront de toute façons toujours bornés même si vous vous appeler Einstein,rien ne les fera changer à par peut être le nombres de VG.(il se sentent attaqués sur leurs morale personnelle)
Je donne l’idée d’aller se renseigner soi même en n’en parlant le moins possible,la curiosité et le mystère attirent plus.
Rosenoisettes says
Bonsoir !
Tout d’abord merci pour ce superbe article clair, bien réfléchi et structuré. Je sais qu’il date de quelques années maintenant mais je suis tombée dessus en faisant quelques recherches ^^
Le végétarisme semble tellement compliqué à faire accepter dans ce monde endoctriné, je ne parle pas de convaincre l’entourage mais bien de faire accepter notre propre décision, personnelle.