Recette pour : 3-4 personnes
Temps de préparation : 15 minutes
Temps de cuisson : 1h30
Temps de trempage : 12h
Je poste cette recette le jour de la fête nationale française et ça n’est pas par hasard. Pas franchement du genre patriote, je me suis dit que c’était tout de même l’occasion ou jamais de poster une recette cuisinée à la française. Cette tâche représentait finalement un défi pour moi qui me passionne pour l’instant relativement peu pour la gastronomie française.
Et puis j’ai repensé à ce plat de mojhettes (gros haricots blancs des Charentes) que nous fait ma grand-mère depuis que je suis toute petite, j’ai toujours raffolé de ses gros haricots blancs fondants au goût subtil… J’ai tenté une adaptation à ma façon et j’ai tout de suite été enchantée du résultat, à chaque bouchée, je me retrouvais chez mes grands-parents entourée de ma famille… J’ai donc baptisé ma recette tradition parce que c’est à mon sens un plat lié à la tradition culinaire de ma famille (ce qui est rare dans ma cuisine).
De plus, pour moi qui dit fête nationale dit feu d’artifice, et un peu de haricots blancs le midi feront parait-il de très bons pêtards le soir… Ô oui j’ai osé!
Ingrédients :
500g de haricots blancs secs
1 carotte
1 échalote
3 gousses d’ail
2 feuilles de laurier
herbes de Provence
sel & poivre
lait végétal
huile d’olive
Préparation :
Laisser tremper les haricots blancs pendant une douzaine d’heures dans de l’eau non salée.
Découper les carottes en rondelles, émincer l’échalote et 2 gousses d’ail.
Dans une grande casserole, faire revenir l’ail dans de l’huile d’olive, ajouter l’échalote, la carotte, le laurier et les herbes de Provence, laisser cuire quelques minutes.
Ajouter les haricots blancs et recouvrir d’eau. Laisser mijoter pendant environ 1h30 en surveillant le volume d’eau.
Lorsque l’eau a été absorbée et que les haricots sont fondants, ajouter un peu de lait végétal pour un résultat encore plus crémeux.
Incorporer du sel et du poivre et la dernière gousse d’ail hachée et écrasée. Mélanger et retirer du feu.
Service :
Une petite salade bien fraîche accompagnera à merveille ce plat, de petites tomates accompagnées de quelques feuilles de roquette lui feront particulièrement honneur.
Vous pouvez également prévoir une petite portion de quinoa qui fera un très bon mariage avec les haricots, quelques haricots verts s’associeront également bien.
Astuces :
- Le temps de cuisson des haricots secs dépend de leur âge, plus ils sont frais, moins la cuisson sera longue et vice versa. N’hésitez pas à ajouter de l’algue kombu pour raccourcir le temps de cuisson et éviter les flatulences.
- Si vous avez eu les yeux plus gros que le ventre, pas de soucis, sachez que ce plat mijoté sera encore meilleur servi le lendemain.
- Vous pouvez utiliser différentes sortes de haricots blancs pour cette recette, les haricots lingots conviennent parfaitement et particulièrement les mojhettes (ou mojettes, ou mogettes) charentaises qui sont délicieuses.
- Afin de varier ce plat, vous pouvez lui ajouter des légumes (tomates, oignon, pois…), du tofu, seitan et autre, ou encore le servir avec des céréales.
Équilibre alimentaire :
Riche en fibres, en minéraux tels que le phosphore, le magnésium et le fer ainsi qu’en vitamines du groupe B, les haricots blancs sont également riches en protéines pour lesquelles vous aurez tout intérêt à y associer à des céréales.
Conseil vert :
Puisque la cuisson est longue et utilise donc beaucoup d’énergie, vous pouvez préparer une grande portion que vous mangerez en plusieurs fois en variant les accompagnements et même en version froide en salade, ou en congeler une partie qu’il suffira de réchauffer plus tard.
***
Entre nous :
Rencontrez-vous également des plats qui vous font instantanément retomber en enfance?
Comment mangez-vous les haricots blanc? Quelle est votre recette préférée?
Virginie P. says
Déjà le 14 juillet ! C’est fou comment on zappe ces fêtes quand on est loin de la France. Sympa ta recette. Dans la région nantaise, on cuisine les haricots blancs frais ainsi, avec une tomate en plus dans le bouillon.
mamapasta says
là tu es trop forte, comment as tu deviné que j’en avais fait tremper cette nuit?( des moghettes charentaises, des vraies, poussées à 5 km)je vais y mettre des branches de fenouil et de sarriette, quelques tomates et de l’ail…
Adeline says
chouette recette !
Babette says
Ta recette me tente beaucoup!
Il y a bien sûr des plats qui me font retomber en enfance, et c’est peut-être parce que je suis debout depuis peu, mais aucun ne me vient à l’esprit pour l’instant.
La plupart du temps, je fais des bines (ou des fèves au lard…mais sans lard) avec mes haricots blancs. C’est une recette traditionnelle québécoise. On fait cuire les haricots dans une sauce à la mélasse ou au sirop d’érable. C’est très bon, et merveilleux au petit déjeuner.
Sweet Faery says
Cela fait trèèèèèèès longtemps que je n’ai pas mangé de haricots blancs. Je crois qu’ils étaient tout simplement cuisinés au coulis de tomate. Pas mauvais cela dit.
Je te donne une astuce de cuisson économique trouvée dans le livre « Bio, bon, gourmand » de Valérie Cupillard (pour ceux qui ont beaucoup de temps devant eux) : fais cuire les haricots pour la moitié du temps indiqué puis laisse les continuer de cuire sur la plaque de cuisson éteinte durant le double du temps restant. Astuce valable pour toutes les légumineuses et céréales à cuisson longue.
bassa says
coucou! j’adore les haricots blancs, beaucoup de gens les boudent pourtant bien assaisonné c’est délicieux! biz.
La fourmi des Caraïbes says
Les haricots blancs, je les mets le plus souvent dans une soupe minestrone. Sinon, je n’en cuisine pas assez souvent en fait.
Bon week-end !
little miss pharmacist says
La semoule ou le riz au lait sont des plats qui me rappelle l’enfance…Je mangeais ça les soirs d’hiver avec de la confiture!!
Sinon, les haricots blancs, j’en mange plutôt en salade de légumineuses…mais en France, c’est plutôt un accompagnement pour les volailles ou pour le cassoulet!!! J’avoue que mon dernier cassoulet date d’au moins 10 ans !!!! Bonne fête nat’
Pauline says
Ca ressemble aussi aux mogettes de Vendée, auxquelles j’aime ajouter la pas-trop-traditionnelle sauce tamari…
Kouka says
Les haricots blancs, on adore ça chez nous!D’ailleurs on aime toutes les légumineuses et j’en fais au mois une fois par semaine! Quand le temps s’y prête, j’aime les cuisiner dans une sauce bien épicée à base de tomates et de carottes. Je note ta version qui me plait beaucoup!
geckomoon says
Ah ! Miam ! Nous aussi on mange de la mogette en Vendée, c’est le repas traditionnel de fête ! avec du jambon grillé. En Loire-Atlantique, on appelle ça des faillots, un nom différents pour une recette pratiquement identique. Bien cuisiné, c’est délicieux. Mais je préfère de loin les coco de paimpol !
Amandine says
Moi, je sers ce plat avec des tartines de bon pain grillé, de l’ail et du beurre… Chacun aille ses tartines, mets du beurre (j’imagine qu’il doit y avoir moyen de trouver autre chose pour les végans) et mets les mogettes dessus selon ses envies. C’est pas méga léger mais c’est le succès garanti (et bien traditionnel), et ça permet d’associer des céréales aux légumineuses !
Je testerais aussi avec le lait végétal !
Bises
isabelle strutz says
ma maman à moi m’a expliqué que pour éviter les pétards – c’est pas tous les jours 14-07 lol! il faut: mettre les haricots juste couverts d’ eau froide et mener à ébullition 1 à 2 mn, puis aussitôt verser dans une eau déjà bouillante pour la cuisson de 1h 30 environ. Et parait-il ne jamais saler l’eau de cuisson mais seulement au dernier moment pour garder les protéines et ne pas durcir les végétaux. Par contre on peut mettre ce qu’on veut dedans, ail, laurier, etc
PIGUT says
Ta maman a tout à fait raison ! L’ébullition du début ou un bon trempage aide effectivement. Le laurier et de nombreuses épices comme le cumin facilitent également la digestion.
Pour ce qui est du sel, il durcirait la peau des légumineuses et allongerait donc le temps de cuisson. 🙂