Recette pour : environ un pot de confiture
Temps de préparation : 1 heure (principalement dénoyautage)
Temps de cuisson : 40 minutes
J’ai découvert récemment le fruit du cornouiller mâle sur le blog de Mamapasta qui en a fait une confiture d’un rouge incroyablement séduisant! Et croyez-le si vous le voulez mais à quelques jours d’intervalle, il m’est arrivé la même histoire qu’elle, je roulais à vélo lorsque de magnifiques petites boules rouges ont attiré mon oeil… comme elle je n’avais pas de sac, mais contrairement à cette experte de la flore, je n’étais pas sûre d’avoir reconnu des cornouilles. Je suis donc rentrée chez moi faire de petites recherches sur le cornouiller, et, ravie d’être effectivement tombée sur l’arbre aux merveilles découvert chez Mamapasta, avec quelques sacs sous le bras et Mr. Screugneugneu à mes côtés, je suis retournée cueillir les fruits promis!
Les Pigut, comblés ont alors goûté ces drupes, pour découvrir avec une certaine fébrilité un goût unique de groseille acide ou plutôt de cerise… Après la cueillette ce jour là, des glycines m’ont également offert deux grappes de fleurs au goût subtile (inespéré!), j’ai donc décidé de les marier aux fruits fraîchement glanés dans des pots de confiture et je n’ai pas été déçue du résultat!
Par contre, avant de vous lancer, je me dois de vous prévenir! Vérifiez que vous êtes équipé d’une incroyable patience d’ange ou que vous avez LA technique pour dénoyauter vos cornouilles, parce que j’ai compté 30 minutes pour chaque portion de 250g de fruits… préparez-vous parce qu’il y a de quoi devenir irritable (mais promis, je suis restée calme, j’ai même trouvé apaisant de tremper mes doigts dans ces jolis fruits).
Ingrédients :
350 g de cornouilles
150 ml d’eau
100 g de sirop d’agave
50 fleurs de glycine
1 cas de jus de citron
Préparation :
Dans une casserole, déposer les cornouilles préalablement lavées, ajouter 75 ml d’eau et porter à ébullition.
Laisser cuire à feu doux pendant environ 15 minutes à couvert en surveillant la cuisson pour veiller à ce que les fruits n’accrochent pas.
Déposer la purée de cornouilles dans une assiette et écraser fermement les fruits afin d’en extraire les noyaux.
Ajouter 75 ml d’eau et mélanger pour que la chair se sépare du noyau en se délayant dans l’eau, retirer alors les noyaux de la purée (c’est un travail de longue haleine).
Verser la mousseline ainsi obtenue à nouveau dans la casserole et ajouter le jus de citron, le sirop d’agave et les fleurs de glycine.
Porter le mélange à ébullition et laisser prendre la confiture pendant quelques minutes.
Si le mélange semble beaucoup trop liquide, ne pas hésiter à « tricher » avec une demie cuillerée à café d’agar-agar, en gardant en tête que ce dernier ne fera complètement son travail de gélifiant qu’une fois le mélange refroidi.
Verser immédiatement la préparation dans un pot stérilisé et refermer à chaud.
Laisser refroidir en retournant le pot, puis retourner et conserver au réfrigérateur.
Service :
- Cette délicieuse confiture acidulée sera merveilleuse sur une simple tartine de pain éventuellement recouverte de purée d’amande, une crêpe, une galette de riz ou ce qui vous passera par la tête (ou sous la main). Elle peut également entrer dans la préparation d’un gâteau fruité ou de bonnes tartes.
- Cette préparation peut également tenir le rôle de chutney et accompagner originalement vos plats sucrés-salés exotiques, curry, tajines, samosas et autres amuses-bouches variés.
Astuces :
- Faites vos confitures avec des fruits de saison bien mûrs et si possible provenant directement de vos cueillettes!
- Il est exceptionnel de trouver des fleurs de glycine pendant la saison des cornouilles, utilisez donc les fleurs comestibles disponibles pour adapter cette recette!
- Si vous désirez garder vos confitures pour l’hiver, il est préférable d’utiliser du sucre à la place du sirop d’agave en veillant à doubler les proportions, ainsi elles se conserveront plus longtemps.
Equilibre alimentaire :
- Sans sucre, cette confiture a un index glycémique bas.
- Le sirop d’agave, sève de cactus concentrée, a un fort pouvoir sucrant, il permet donc de diviser par 1.5 voire 2 le volume de produit sucrant à utiliser dans les recettes. De plus, ce sirop est moins calorique que le sucre de canne.
Conseil vert :
- Le fait-maison, c’est moins de transport et moins d’emballage, je ne le répéterai jamais assez!
- Avis aux familles nombreuses ou aux très grands fans de ce délice, confectionnez-en une plus grosse portion à la fois au lieu d’en cuisiner plusieurs petites portions, vous économiserez ainsi de l’énergie.
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Entre nous :
Connaissiez-vous le fruit du cornouiller mâle?
Etes-vous adepte des confitures acidulées?
Avez-vous déjà incorporé des fleurs dans vos confitures et gelées?
Connaissez-vous une technique efficace et rapide pour extraire les noyaux d’une préparation?
mamapasta says
et pourquoi les glycines fleurissent hors saison chez toi???
bon, maintenant que tu as repéré les arbres, tu vas pouvoir en refaire pendant des dizaines d’années…..
PIGUT says
Bonne question Mamapasta, il ne restait que quelques petites grappes de fleurs éparses, je crois que cette glycine n’avait pas fleuri au printemps, une retardataire! Je n’en croyais pas mes yeux, mais mes papilles ont été convaincues haha!
Oui, grâce à toi, je connais une espèce de plus et je compte bien me servir de cette information précieuse à l’avenir, merci beaucoup pour tout ce que tu partages sur ton blog!
jenny says
Je ne connaissais même pas le nom de ce fruit qui au passage est bien rigolo. je ne sais pas du tout quel pourrait avoir le goût de cette confiture je ne demande qu’à goûter ça m’intrigue
Spécialiste de l'éphémère says
Tu veux dire que ma glycine qui n’a absolument pas fleuri cet été pourrait le faire maintenant???????? Allez; fais-moi rêver!
La couleur de ta confiture est à baver d’envie! Va falloir que je pose mon regard ailleurs quand je suis en vélo, histoire de tomber sur un beau plant moi aussi!
PIGUT says
En aucun cas je ne voudrais briser tes rêves, alors je ne répondrais pas…
Quand on pose son regard différemment on voit pleins de choses que l’on ne voyait pas avant… mais pense à regarder la route quand même à vélo!
Lexibule says
Je ne connais pas mais je suis convaincu que ça doit goûter le ciel;)xxx
lunefantasy says
tu m’intrigues là, de loin j’ai cru au « légendaire gratte-cul » de mon enfance…
PIGUT says
Mais qu’est-ce que le « légendaire gratte-cul » de ton enfance??? C’est moi qui suis intriguée!
Pauline says
Superbes couleurs !
Mais ici aussi, les glycines c’était en avril…
Virginie d'Une Pincée de Gourmandise says
A peine levée et j’apprend quelque chose, ce n’est pas formidable ? Je ne connaissais pas du tout le cournouiller et je vais aller voir sur internet à quoi ressemble cet arbre. J’en ai peut-être déjà croisé plusieurs fois sans savoir ce que c’était…
Sweet Faery says
Tes photos sont sublimes… J’ai aussi vu la recette chez Mamapasta, je ne connaissais pas du tout ce fruit et je l’ai d’abord confondu avec le cynorrhodon. J’adore les confitures aux fleurs, même si je ne m’aventure qu’avec les plus connues : rose, lavande, sureau…
Ciorane la pauvresse says
Manifestement, cette confiture de fruits sauvages rend addict ! C’est vrai que sa couleur est vraiment sublime. Et heureusement qu’elle est bonne, vu tout le travail de bénédictin qu’elle a exigé…
Lysisca says
Cornouilles je connaissais juste le nom, je n’en ai jamais vu enfin je ne pense pas … Je cherche, je ne suis pas sure que ça pousse par ici. En tout cas cela fait envie… J’ai ADORE le confiture de ‘gratte cul’, alors celle ci m’intrigue! Bon pas de glycine retardataire non plus ici… Au fait la confiture cèleri tomate ça se laisse manger , bon je sais pas avec quoi mais c’est pas mal. Ça arrive sur mon blog… Vais faire un spécial tomate!
Ecolo Woman says
Ahhh, c’était donc ça les cerises bien tardives que j’ai croisées par terre l’autre jour! Décidément, j’en apprends des choses…