Dans le cadre des rencontres de Pigut, je vous propose de découvrir une personne qui m’est chère puisqu’il s’agit de l’homme qui partage actuellement ma vie, Mr Screugnegneu.
J’ai remarqué que parmi les omnivores peu informés, beaucoup imaginent les végétaliens comme étant principalement des végétaliennes, aigries, détestant la viande et mangeant de l’herbe à longueur de journée. Je n’ai jamais vraiment compris d’où provenaient ce genre de raccourcis. En tout cas, si certains arrivent à s’imaginer des végétaliens différemment, on reste souvent dans des à priori particulièrement étranges. Alors si c’est un homme végé, il est probablement dominé par sa compagne (elle-même mangeuse d’herbe aigrie) à laquelle il obéit sans broncher, et il porte des sarouels en mangeant des petits pois…
A travers mes interviews, j’aime présenter des gens de tous horizons et mettre en lumière d’autres perceptions que la mienne. Cette fois (en plus du plaisir de vous présenter mon amoureux), j’avais envie de présenter un végétalien qui n’est pas une femme aigrie, ne mange pas que de l’herbe, aime le goût de la viande, essaie de penser par lui-même, et ne porte pas de sarouel (bien qu’il n’y ait aucun problème à porter des sarouels). C’est pour moi une manière de montrer que, loin des clichés, les végétaliens peuvent être n’importe qui et… tout le monde.
Peux-tu te présenter en quelques mots et partager avec nous un peu de ce qui te touche dans la vie ?
J’ai une trentaine d’années, je vis avec Melle Pigut depuis pas loin de 6 ans. J’ai la chance d’exercer un métier qui me plaît beaucoup et dans lequel je suis très autonome, après avoir emprunté toutes sortes de chemins plus ou moins biscornus. Je suis quelqu’un de très indépendant, j’aime penser par moi-même, je suis effaré par l’ensemble des grands consensus qui font la société dans laquelle nous évoluons.
Tu aimais la viande et pourtant, tu as fait le choix du végétarisme puis du véganisme. Qu’est ce qui t’a poussé en ce sens ?
Mon changement d’alimentation s’est déroulé de manière très progressive, sur une durée de 3-4 ans entre le moment où j’ai commencé à m’intéresser à ce qu’il y avait dans mon assiette -avant de rencontrer Melle Pigut- et le moment où j’ai pu dire que j’étais vegan il y a environ deux ans. Melle Pigut a eu la clairvoyance géniale de me laisser faire mon cheminement de mon côté sans jamais tenter de m’influencer. Je l’en remercie. S’il en avait été autrement, je ne serais sans doute pas devenu vegan, ou alors cela aurait pris beaucoup plus de temps encore… Ainsi est fait M. Screugneugneu le bien nommé : si quiconque devait ne serait-ce que lui suggérer d’envisager telle ou telle manière de faire, il mettra immédiatement tout en œuvre pour faire le contraire (au point de se saboter lui-même quelques fois 🙂 ).
Au niveau pratique, comment s’est passé ton changement d’alimentation ?
Préambule : je dois d’abord préciser que j’ai toujours eu un tempérament « écolo », pas hardcore à la base, mais en tous cas sensible à la cause. J’ai été élevé de cette manière et j’en suis très reconnaissant. Lorsque j’étais enfant, nous avons tenté à une ou deux reprises de passer à un régime végétarien à la maison, mais ça n’a jamais duré longtemps, faute de savoir quoi faire à manger et ayant des doutes quand aux possibles carences je pense (il n’y avait pas encore internet…).
Lorsque Melle Pigut et moi nous sommes rencontrés, j’entamais tout juste une phase à manger moins de viande, un peu plus de poisson, pas trop de charcuteries. J’avais simplement l’idée de me maintenir en bonne santé. Je dois admettre, avec le recul, que je mangeais de manière très classique, surtout faute d’imagination et d’intérêt pour la cuisine (en plus je vivais seul). Je savais apprécier avec beaucoup de plaisir un steak chateaubriand, un filet de sole ou de tilapia, un poulet rôti fermier, une carbonnade flamande, mais enfin je n’en étais pas dépendant comme certains affirment l’être. Je consommais aussi des kebabs et McDo environ une fois par semaine.
En rencontrant Melle Pigut, alors végétarienne, nous avons très rapidement passé beaucoup de temps ensemble, et j’ai vite remarqué qu’elle se faisait de bons petits plats sans avoir aucun besoin de chair animale. Au début je m’achetais un peu de viande à me faire en solo sur le côté, mais cette solution m’est rapidement apparue comme saugrenue, alors qu’il y avait généralement un magnifique plat préparé par Melle Pigut. J’ai donc rapidement laissé tomber l’idée de consommer de la chair animale lorsque nous mangions ensemble à domicile.
A l’époque, nous allions souvent au restaurant. Au début, je prenais invariablement un plat carné (par habitude), et Melle Pigut un plat végétarien. Je ne faisais aucun commentaire sur son choix et elle n’en faisait aucun sur le mien. Cependant, la plupart du temps, intrigué, je demandais à goûter son plat et le trouvais en général bien meilleur que le mien. Je finissais le mien, déçu d’avoir commandé « un truc que je connaissais ». En outre, nous habitions alors Bruxelles, ou les snacks à kebabs proposent infiniment plus de choix que dans les kebabs de France. J’y ai ainsi découvert les falafels avec Melle Pigut selon le même mode que dans les restos, et en conclu rapidement qu’ils remplaçaient avantageusement les hamburgers, viande à gyros ou autres filets de poulet comme garniture des pains.
Simultanément, je découvris que les snacks aux alentours de mon entreprise de l’époque proposaient différentes formules végétariennes drôlement intéressantes. Je me mis donc à consommer pour mon lunch au travail, principalement des plats, sandwiches et salades végétariens achetés sur place.
Au départ, c’est donc animé par la gourmandise et la curiosité (les plats végés étaient finalement meilleurs et plus diversifiés) que j’en suis venu à plus ou moins laisser tomber la consommation d’animaux. J’avais conscience qu’en plus ça permettait d’éviter d’en tuer… mais en toute franchise ça n’entrait pas tellement en ligne de compte à cette époque. Je continuais donc à manger un steak ou un filet de poisson 1 à 2 fois par mois, lorsque je devais me préparer un repas seul. Ceci dura environ 2-3 ans. Au cours de cette période, je continuai à manger du fromage et des produits contenant des œufs ou du lait. Pendant tout ce temps, Melle Pigut et moi n’avons jamais eu, si ma mémoire ne me fait pas défaut, de discussion à ce sujet. J’ai toujours accepté son végétarisme sans avoir besoin d’en savoir plus, et elle ne m’a jamais reproché de manger ce que je voulais.
Au fil des années, Melle Pigut devint petit à petit plus ou moins végétalienne, de manière plutôt naturelle et progressive, sans gros élément déclencheur et surtout sans particulièrement en parler avec moi. Après environ 3 ans et peu d’évolution de mon côté, le hasard nous mis face à quelques sites contenant des informations et des vidéos au sujet de la maltraitance ordinaire résultant de l’exploitation animale. J’en pris acte mais, tête de bois, il me fallut encore quelques mois à gamberger dans mon coin avant de décider d’aller moi-même rechercher ces infos et vidéos sur internet. Je m’y plongeai alors à fond pendant quelques heures. Révolté par ce que je revis et découvris, je décidai purement et simplement de devenir 100% végétalien au plus vite tout en réalisant que ça ne se ferait pas du jour au lendemain. Le fromage était en effet une composante très importante de mon alimentation, et je savais qu’il ne serait pas facile d’y renoncer. Ce qui m’a le plus convaincu dans mon choix, ce sont les vidéos « chocs » : les coups donnés par les éleveurs, transporteurs et bourreaux, la violence générale, la vitesse de la chaîne d’abbatage, l’ambiance de productivisme (animaux sensibles traités comme de simples matières à transformer), le sang, les cris, leurs regards désemparés… Les cris des veaux et des mères qu’on vient de séparer… Je n’avais jamais soupçonné ce que pouvait être l’horreur concentrationnaire qu’impliquait la production de nourriture à partir d’animaux.
A partir de ce moment, Melle Pigut et moi-même commençâmes à discuter de ce que nous avions appris à ce sujet et à nous échanger beaucoup d’informations. C’est ainsi que je pris connaissance de toutes les excellentes raisons supplémentaires, autres que la maltraitance, qui me confortèrent dans mon choix : par rapport à l’écologie et à l’environnement, à la société de surconsommation, à la malbouffe, etc. Le véganisme fût en réalité le début d’une grande prise de conscience sur l’ensemble des sujets importants de notre société : depuis le bio jusqu’au monde du travail, en passant par les médias, le lobbying des multinationales, le système éducatif, la grande mascarade électorale, le système bancaire, la pensée unique, etc. En réalité, tout est lié. Quand on commence à se documenter sur l’un ou l’autre de ces sujets, on ne peut que constater ses ramifications et implications avec les autres.
Bref, revenons au sujet : je devenais donc non seulement végétalien, mais totalement vegan, quelques mois plus tard. Je n’eus aucun mal à cesser totalement la consommation de viande, d’œufs, et tous les autres produits contenant des éléments provenant de l’exploitation animale. Le fromage me posa beaucoup plus de difficultés, et il me fallu réduire les quantités très progressivement sous peine de « pétages de plomb » (n’ayons pas la langue de bois). Le sevrage du fromage est une difficulté rencontrée par beaucoup de végétaliens en devenir. Ceci semble d’ailleurs pouvoir s’expliquer médicalement, et serait dû à la caséine naturellement présente dans le fromage. Je vous suggère de faire quelques recherches à ce sujet 😉
Est-ce que le veganisme a eu un impact important dans ton quotidien ?
Oui et non… Une fois vegan, manger ainsi vous paraît tout naturel. Cependant, il n’est pas toujours évident de trouver les produits que nous consommons dans les magasins classiques. Pour avoir une bonne diversité de produits, il vaut mieux aller dans les magasins bio (ce qui n’est pas vraiment un problème si on habite en ville, et de toutes façons les Pigut mangent 100% bio 😉 ).
Le veganisme m’impose aussi de préparer systématiquement mes repas à emporter à l’extérieur pour mon travail. Car s’il est plus ou moins possible de se débrouiller pour manger dehors en tant que végétarien, c’est beaucoup plus dur en tant que végétalien (en France en 2012). Idem pour les sorties restos, etc.
Quelles ont été les réactions de ton entourage face à ce changement ?
Ma mère est devenue végane quelques mois plus tard.
Pour mes amis de Bruxelles, que je ne vois plus qu’une fois par an, je crois que ça leur est un peu passé au dessus de la tête.
Pour ceux rencontrés en France depuis que j’y vis, soit j’ai affaire à des personnes non-informées qui se braquent immédiatement et débitent toute une série d’arguments à côté de la plaque (les habituels : on a besoin de viande pour avoir de la force, si on ne mangeait que des plantes il n’y aurait pas assez de place pour les cultiver, etc.), le dialogue devient impossible et se clos très vite. Soit, notamment avec les collègues ou les personnes avec qui le sujet n’a pas eu à venir immédiatement sur la table, ils m’ont déjà plus ou moins catalogué comme l’écolo / alternatif / grand voyageur et ça leur va comme ça, ils ne cherchent pas tellement à en savoir plus.
Pourrais-tu aujourd’hui t’imaginer en couple avec une personne qui ne serait pas sensible à tes idéaux ? Quels avantages vois-tu à partager ta vie avec une personne ayant fait les mêmes choix éthiques que toi ?
Je ne pourrais pas partager ma vie avec une personne qui n’ait pas au moins commencé à faire un début de cheminement intellectuel vaguement anarcho-végétalien. Si les premiers pas sont faits, je sais que le reste suivra.
Les avantages, c’est simplement de pouvoir se comprendre sur les sujets importants de la vie…
Qu’est ce que tu aimes dans le fait d’être vegan ? Que trouves-tu difficile ?
J’aime vivre dans la connaissance.
Je trouve difficile, sincèrement, de ne plus jamais pouvoir manger dehors à l’improviste, sur le pouce. Mon travail fait que je peux être dehors en train de bosser à peu près n’importe quand de 5h du matin à 2h du matin la nuit suivante (pas en continu quand même 😉 ), et ce de manière chaque jour différente, ce qui fait que prévoir et préparer les repas à l’avance n’est pas toujours évident. Ce serait tellement simple de pouvoir rentrer dans n’importe quel snack ou boulangerie et commander en toute normalité un en-cas végétalien, bio et sain… mais nous en sommes encore très loin malheureusement.
Je crois pouvoir dire que tu es très gourmand, quels sont tes plats préférés ?
La question n’est pas évidente, car nous sommes en ce moment en train d’incorporer de plus en plus de cru dans notre alimentation. J’en découvre tous les bienfaits, et surtout je me rends compte que certains plats que j’adorais il y a encore 15 jours peuvent à présent m’inspirer un vague dégoût. En ce moment il y aurait donc la lasagne crue, la pizza (semi-)crue, le sandwich rempli de crudités de toutes sortes comme vous n’en avez jamais vu auparavant… Je reste globalement assez orienté nourriture roborative, nourriture de réconfort (bien sûr, rien n’empêche de les faire en version santé… 😉 ), nourriture qu’on dévore avec les mains, plats en sauce… Je suis très gourmand, j’ai certes développé un palet assez fin grâce au véganisme, mais je ne suis pas un gourmet.
Ha oui, et aussi tout ce qui est à base de patates !

Certaines des nourritures préférées de Mr Screugneugneu
Quels seraient tes conseils à ceux qui pensent à se lancer dans l’aventure végéta*ienne ?
Ne pas avoir peur… en fait, une fois que le changement est derrière nous, on réalise que c’était plus simple qu’il n’y paraissait. Ne pas se forcer non plus, évoluer à son rythme. Au début, la force de l’habitude va peut-être vous donner très envie d’un bout de viande ou de fromage, c’est normal. Si vous en avez vraiment trop envie, allez-y, craquez. Ca deviendra de plus en plus rare avec le temps. En cas de doute, se documenter au maximum, poser des questions aux autres vg, la communauté est très ouverte.
Comment imagines-tu l’évolution du véganisme en France et à travers le monde ?
Je pense que le mouvement va continuer à se développer grâce à la propagation de l’information, il va peut-être y avoir un effet de mode qui va booster le truc, mais c’est une tendance qui restera marginale. Un véganisme généralisé impliquerait un changement radical de la société que peu de gens seraient prêts à accepter avant au moins des décennies. Je doute de voir le taux de gens conscients arriver à plus de 10 ou 15% de la population de mon vivant. Après ça va certainement varier d’un pays à l’autre. Ici, les gens savent à peine ce qu’est un végétarien, alors que dans les pays du nord de l’Europe c’est déjà plus largement admis (Allemagne, Hollande, Suède, …). Quand aux pays anglo-saxons, ils savent généralement ce qu’est un vegan.
Vers quoi tends-tu aujourd’hui, quels sont tes vœux pour l’avenir ?
J’aimerais beaucoup pouvoir vivre dans mon propre logement sans passer par les banques, ou construit par mes soins (ou un peu des deux), avec un terrain permettant de cultiver une bonne proportion de ce qu’on consomme.
Pour le reste du monde… qu’il se réveille…
Quelles seraient pour toi les clés d’une vie équilibrée et heureuse ?
Sortir du moule, se mettre à penser par soi-même, être sceptique en général, se documenter, penser aux conséquences de ses actes, se demander pourquoi on fait telle ou telle chose (habitude, conformisme, …)…
Refuser, résister.
Je n’ai pas encore trouvé la recette du nirvana, mais je pense que si on arrive à vivre réellement comme on le veut au plus profond de soi, comme on l’a choisi et en connaissance de cause, c’est déjà un bon pas en avant.
Merci à Mr Screugneugneu d’avoir accepté de partager son expérience et sa vision des choses.
🙂 c’est chouette, on en sait plus sur toi tout en découvrant M. Screugneugneu, homme végan sans sarouel 😉 J’aimerais que mon Australopithèque en prenne de la graine !
très belle interview….J’aimerais que tous les végé aient l’esprit aussi large qu’eux deux parce que ceux qui voudraient à tout prix imposer le dictat végé pour tous me fatiguent un peu….l’éducation par l’exemple m’a toujours semblé plus productif
signé » une végé qui mange aussi des mauvaises herbes, mais ne mets pas de sarouel »
Il m’a l’air bien sympathique, ce M. Screugneugneu ;-). Merci pour l’interview.
Bon… On dirait bien que Monsieur Scrogneugneu est vraiment fait pour Mamzelle PIGUT, y’a pas à dire… On comprend pourquoi vous êtes ensemble 😉 ça me plait cette ouverture d’esprit, ça me plait de ne pas rentrer dans une « catégorie »… ça me plait de faire mon chemin à moi et d’amener avec moi le petit prince qui m’a annoncé hier « J’ai envie de tester de manger un mois VG »… Princesse Cerise a un sourire bêta depuis hier 😉
Je ne résouds pas toutes mes questions intérieures mais je vois vraiment mon entourage être très respectueux de mes choix et toujours me faire de bons petits plats que pour moi, et ça c’est trooo chou… Bonne continuation les amoureux, signé une omnivore repentie, en train de sombrer dans le végétarisme 😉
Merci à Mr. Screugneugneu de s’être prêté au jeu de l’interview ! J’ai aimé découvrir son chemin, votre chemin. J’aime comme il parle de l’ « avant » sans langue de bois, de son cheminement qui, finalement, paraît si naturel, des difficultés aussi. J’ai du mal à mettre des mots suite à cette lecture, une sorte d’écho en moi… Merci.
Un témoignage intéressant, facile à lire, et très agréable…
Merci pour ce partage, et ces jolis mots 🙂
Bonjour,
Merci pour cette belle interwiew et de ce partage.
Merci à M.screugneugneu pour cette belle interwiew ! J’adore son état d’esprit, et oui, on voit que vous étiez fait pour être ensemble ! Ca fait plaisir à lire 🙂
Bravo !
Et bien je suis bien d’accord avec ton homme, j’apprécie ton ouverture, ta tolérance et ta façon de laisser cheminer les gens sans jugement. Tu me plais Melle Pigut 🙂
merci !
Bonjour,
Merci pour ce témoignage très intéressant !
Végétarienne mon mari ne mange quasiment plus de viande et poisson depuis notre rencontre, notamment en résistance à la malbouffe et je vois très bien ce que tu veux dire du regard des autres qui souvent pense à la « soumission du mari »… Comme si les hommes n’étaient pas capables de réflexion profonde par eux-mêmes, on se rend alors compte de nombreux préjugés…
J’aime beaucoup ton blog où ton expérience partagée m’ouvre de nouveaux horizons (je suis notamment passée en début d’année à la moon-coup et serviettes lavables suite à ton article ^^ et les nombreux commentaires d’utilisatrices qu’il a suscités)
Bonne journée à vous les amoureux vegans 😉
Super cette interview, ça donne envie de la partager en espérant que ça ouvre quelques esprits !
Ce que je retiens surtout, car c’est le même cheminement de mon côté, c’est que quand on commence à devenir végé (je ne suis encore que presque végétalienne à proprement parlé, mais je tends vers le véganisme), on se pose des questions sur tout, on comprend l’importance d’être informé et on ne contente plus d’agir par habitude. C’est pas facile tous les jours, car les habitudes ont la peau dure, mais c’est vraiment enrichissant !
Salut Melle Pigut ! Très bel interview, trèèès intéressant. En ce qui me concerne, je ne suis pas végéta*ienne, mais je mange essentiellement bio et vraiment très peu de chair animale. Surtout en été, la viande ne me dit rien du tout, et c’est tant mieux ! En hiver, c’est un peu plus tentant, une bonne daube ou blanquette maison, mais vraiment je limite un max. Et puis effectivement, quand on se renseigne un peu et qu’on voit les atrocités faites aux animaux, si on est un tant soit peu sensible à la cause, eh bien ça fait drôlement réfléchir. En revanche, pour ce qui est des œufs par exemple, je ne vois pas le problème. Enfin si, bien sûr, si c’est des œufs qui proviennent de poules élevées en batterie, mais comme les œufs que je mange sont issus du poulailler de mes parents, je les consomme volontiers :). Idem pour le fromage : ça ne me dérange pas d’en manger de temps en temps s’il est bio et surtout s’il provient d’un producteur local, qui produit à petite échelle. En tout cas, être végan ou végéta*ien n’est pas chose facile « en société », quand on mange chez des amis ou à l’extérieur, au resto ou autre… C’est pour ça aussi que je préfère ne pas rentrer dans une catégorie bien fixe et m’autoriser à manger de la chair animale, des œufs, du fromage et du lait de temps en temps… Mais comme je suis quand même très portée sur l’écologie, le bio, la santé, la cause animale, etc, il n’est pas dit qu’un jour je ne devienne pas 100 % végétarienne… ou plus 😉
Super intéressant. Je connais un couple dans lequel la fille a mis tellement de pression que le gars mange de la viande en cachette… Il faut que ce soit un choix personnel. Bien aimé voir l’évolution. Fort intéressant cet interview!
Wouah ! On a le même !
Koa ? Les végétaliens ne portent pas de sarouels ?? Zut alors… :-)))
J’aime beaucoup la pensée de Mr Screugneugneu et son cheminement personnel, qui me rappelle le mien (sauf que moi je suis encore dans la phase « fromage »…même si j’essaie de pas faire tourner mes plats autour de ça !) c’est toujours important de se poser des questions et toujours de se remettre en question pour avancer !
Et j’abonde à 100% il n’y a que des avantages à être végé, finalement le seul gros inconvénient c’est la légèreté d’esprit quand on doit manger à l’extérieur… j’aimerais aussi pouvoir rentrer dans n’importe quel établissement ou plus simplement ma cantine d’entreprise et trouver des plats végé sympas… En France y a encore du chemin… pour avoir été à Vienne, le royaume des végés, j’avais l’impression de rêver… pratiquement tous les restos proposent des plats végés, dans la ville Gwyneth Paltrow était placardée partout pour faire la pub de plats préparés végés, on a mangé dans un resto asiatique végétalien complètement bondé (ils avaient du faux saumon…mon dieu, je savais que c’était végé mais j’ai quand même redemandé tellement c’était bluffant !!)… bref j’avais l’impression d’être dans la 4ème dimension et c’était très agréable…!
Bravo Mr Pigut 🙂
Super cette interview !!
Et très bien vu le coup du végé mâle qui est sauvagement obligé de manger du tofu par sa maîtresse végé ! C’est fou le nombre de personnes qui y pensent !
En tout cas, ce Mr Screugneugneu me rappelle mon Imio qui a eu le même cheminement !
Bravo les Pigut et bonne continuation !!
Super interview et super cheminement perso! Vive mlle pigut et mr screugneugneu!! 😉
Très bonne idée cet interview 🙂
Je deviens de plus en plus végétarienne (sauf à l’extérieure pour l’instant !) mais pas mon z’hom et même après avoir lu l’article il n’adhère pas et je crois bien que c’est loupé pour qu’il change d’avis 🙁
C’est un autre regard, et j’aime beaucoup cet interview. Je pense qu’il y a majoritairement des femmes végétariennes/végétaliennes (enfin c’est mon impression) et il est rare d’entendre un homme parler à ce sujet.
Mon compagnon et moi ne sommes pas végétaliens, mais nous partageons beaucoup de ces idées, et je pense que comme le dit Monsieur S., quand le début du questionnement est là, le reste finit par suivre.
Prendre conscience c’est ce qu’il y a de plus important dans la vie,tu le dis si bien dans l’interview que j’ai eu plaisir à lire.
Avec du recul, nous avons remarqué que beaucoup de personnes aiment bien chercher eux mêmes les informations sur le véganisme, ils détestent qu’on leur mettre la pression. Un végan, une fois passé de l’autre côté de la barrière aura du mal à supporter le mal que l’on fait aux animaux, mais à part informer, il ne peut rien faire, c’est la vie, mais c’est triste 🙁
Oh, M. Screugneugneu s’entendrait très bien avec mon Tistou les pouces verts je crois !… (d’ailleurs, j’avoue, si tu n’avais pas déjà pris ce surnom, il aurait été sien ! 😉 )
Merci beaucoup de cette très belle interview, au coeur des motivations les plus profondes du véganisme. Il y a surtout cette phrase que je retiens : ‘Tout est lié’.
Une amie omni venue passer quelques jours ici me disait à ce sujet que les arguments vg prendraient d’autant plus de force s’ils se détachaient un peu d’une ‘théorie du complot’ – mais comment exprimer les choses autrement que, justement, par ce ‘tout est lié’ ?!?
Quand on commence à s’engouffrer là-dedans, c’est fou ce que l’on découvre. C’est d’ailleurs tellement énorme qu’on est tenté d’en fermer les yeux. Le plus dur est certainement de les garder ouverts et d’essayer, autant que faire se peut, d’ouvrir ceux des autres. Espoir !
Merci encore pour cette belle prise de parole.
J’aime bien lire les parcours des autres, voir les différences et les ressemblances. C’est agréable de retrouver des choses communes, on se sent moins seuls 🙂
Je suis végétalienne chez moi mais végétarienne dehors et mon ami est végétarien partout (aucun de nous n’est vegans). Même si, finalement, c’est moi qui fait la cuisine et que, donc, il mange végétalien chez nous 😉 Il a toujours accompagné et intégré mon cheminement, et surtout, il s’intéresse à ce que je découvre et lis. Il « digère » les infos que j’ai trouvé et les « régurgite » quand notre entourage pose des questions (moi, j’y arrive pas, manque de rhétorique je crois). Je suis dans la réflexion et l’étude et lui est plus dans l’action et la parole. On se complète!
Très belle et riche interview. Beaucoup de choses intéressantes que je partage même si dans mon cheminement alimentaire, je n’en suis pas si loin. Mais comme le petit Poucet, chaque jour je trouve un petit caillou sur ma route qui me fait progresser dans mes connaissance. Enfin j’en suis déjà à ne manger de la viande qu’une fois par semaine et encore bien souvent blanche ! Encore bc à apprendre mais ça tombe bien j’adore ça !
Au passage, je découvre que vous avez vécu à Bruxelles, ma ville d’adoption depuis 12 ans que j’adore aussi ! A++, Françoise
Un grand merci à ton amoureux de s’être prêté au jeu de l’interview ; ce qu’il dit trouve un tel écho en moi… Merci à vous deux de partager avec nous – sans « langue de bois » – vos expériences, vos difficultés, vos réussites dans cette aventure.
Je découvre tout juste cette interview, et je la trouve vraiment intéressante, et tellement similaire à ma propre histoire ! (y compris à celle de mon cher et tendre^^) Mon compagnon habitait Bruxelles avant de me rejoindre en France, et je dois dire qu’on trouve tellement plus de plats végés en Belgique ! Et leurs choix de snack et sandwichs, c’est juste… trop bieeen 🙂
Je me sens parfois frustrée de ne pas réussir à stopper certains aliments… même si je cuisine entièrement de manière végétalienne, et que les aliments contraire au végétalisme n’ont plus lieu d’être dans notre réfrigérateur, je dois dire que j’ai du mal à céder à la tentation du fromage quand on m’en propose ! Et encore… je refuse la plupart du temps, mais il y a certains plats typiques pour lesquelles je n’arrive pas à résister ! A ce sujet, les infos sur la caséines sont vraiment bonnes à prendre, ça m’encourage 🙂
Ce post fait chaud au coeur pcq je ne me sens plus seule dans certaines difficultés 🙂
Je suis ravie que cet article te parle. Je trouve vraiment intéressant de partager nos cheminements parce qu’effectivement, on peut se sentir perdu ou très seul quand on fait des choix différents ou difficiles.
Bonne route à toi et à ton jeune blog !
Merci pour le partage d’expériences et surtout de cheminement(s) d’esprit, de mises en application, de découvertes, bref de tout ce qui constitue ce vers quoi je tends et veux aller … avec Monsieur si possible. Et jusqu’a présent, il observe, teste, aime, adore meme parfois ! Ce qui permet de vivre sa » différence » ( ne nous mentons pas, en effet, que l’on soit végétarien, végétalien ou vegan, nous sommes véritablement considéré ainsi ) de façon épanouie et très zen. C’est juste BON !
Je partage votre bel article avec lui de suite ^^
Bises Nath.
😀
Chouette interview (je ne la decouvre que maintenant). Comme Mr Screugneugneu, je ne me verrai pas vivre avec une personne ne partageant pas mes ideaux. J’ai de la chance, mon amoureux est a 100% d’accord avec moi ! Par contre j’espere que vous avez maintenant plus de facilite a manger sur le pouce (maintenant que vous vivez a Paris, si j’ai bien tout compris)… a Sydney, on vit comme avant, si on veut se faire un resto a la derniere minute, il y a toujours un truc pour nous, quasi n’importe ou (ok, sauf dans les steak houses !).
On habite à Rennes et non, les options « sur le pouce » ne se sont pas développées. Vive Sydney, profite !
Mon copain et moi sommes aussi végétaliens depuis plusieurs mois et nous avons décidé de nous diriger vers ce mode de vie ensemble et c’est vrai que c’est beaucoup plus simple de découvrir toujours de nouvelles saveurs à deux, chacun apporte son avis, sa petite touche personnelle et ça crée de vrais moments de complicité.
On se retrouve beaucoup dans votre façon de penser, notre entourage amis et famille ne comprennent pas ce mode de vie et ça rassure de voir que d’autres personnes pensent comme nous, que nous ne sommes pas « bizarres » comme ils disent…
Rien à voir mais on a vécu 3 ans à Rennes et je viens de découvrir ce blog que maintenant… DEGOUTEE j’aurais aimé participer à un atelier culinaire avec plaisir !!! Mais en étant à Brest c’est sûrement que partie remise 😉
Merci pour tes idées de recettes et tes e-books que je viens de télécharger et qui vont m’occuper pendant les longues soirées d’hiver Brestoises ! J’ai déjà de bonnes idées pour les repas de fêtes (quelle tristesse pour les non végé qui savent déjà ce qu’ils vont manger à Noel, foie gras et saumon fumé… !)
Bonne continuation en tout cas et au plaisir sur un atelier culinaire !
Merci pour ton message ! Ahhh oui, on s’est ratées, mais ce n’est que partie remise effectivement 😉
On n’est bizarre qu’aux yeux des autres, si vous êtes bien dans votre peau, dans votre vie et ça a l’air d’être le cas, alors profitez ! Et ne vous inquiétez pas, je connais pleins de « gens bizarres », on n’est pas les seuls 🙂
Bonnes fêtes !
Superbe ITW !
Je me suis reconnu dans les propos de ton chéri, et en particulier lorsqu’il est question d’ouverture d’esprit parallèlement à son évolution alimentaire et spirituelle (les 2 sont inséparables) lorsqu’on découvre les mensonges sur les grands sujets de notre monde: médicaments, finance et banque, élevage, politique, agriculture, surconsommation, etc et à vouloir également vivre sans dépendre de quelqu’un (au minimum en tout cas): maison passive la moins cher possible par exemple, se passer au maxi d’une voiture…
Pierre
Merci pour ton message Pierre 🙂
Vous m’ plaisez bien tous les 2!!! :-)))
Merci Mr Screugneugneu et Melle Pigut pour ce charmant et si instructif interview … que je partage sur mon Facebook …
Très belle continuation à vous, et MERCI!
Sandrine
Hahaha, ravie que ça te « parle » Sandrine 🙂
Si tous les screugneugneux étaient comme M. Screugneugneu… Et ben, peut-être qu’on trouverait beaucoup plus de cochons et de biquettes et de poules comme animaux de compagnie dans les foyers français parce qu’on se serait mis progressivement à ne plus les boulotter mais à les chouchouter ! Certes, ce n’est qu’un exemple… Interview très agréable nonobstant, merci beaucoup 😉 …que je ne lis que maintenant parce que j’ai découvert Melle Pigut il y a à peine 2 semaines (il n’est jamais trop tard). Pour ma part, je suis en transition, du végétarisme vers le véganisme, à tendance crue. Thierry Casasnovas m’a beaucoup appris sur « vivrecru.org ». Je suis convaincue des bienfaits du cru, et aussi du plaisir de découvrir tous ces goûts simples et vrais. Je suis à l’affût de recettes faciles et quotidiennes pour cuisiner, préparer les ingrédients crus, avec un minimum d’originalité et de diversité. Je voudrais aussi séduire « totalement et définitivement » mes deux marmots de 2 et 4 ans… pas toujours facile (même s’ils aiment déjà leur mère inconditionnellement). Leur père, lui, n’attend que ça. Je l’ai séduit il y a 10 ans par d’autres moyens dont je tairai ici les ficelles, mais alors avec des p’tits plats crus, ce serait la griotte sur le kaki ! Je suis certaine d’être sur la bonne voie, avec l’aide de Melle Pigut 🙂 Merci !!
Merci pour ton témoignage Catherine ! Et je crois qu’il y a de plus en plus de M. Screugneugneu (séduits de manière que l’on taira ?) :-p
bonjour
son chemin vers le végé s’est fait naturellement c’est important
par contre je regrette qu’on n’évoque jamais les conseils d’une Dieteticienne dont c’est le métier quand même 😉 pour trouver des conseils alimentaires
internet c’est bien mais on y trouve aussi beaucoup de bêtises et de choses trop extrêmes
sinon vous formez un couple bien sympatique
à bientôt
Un homme intelligent, humble, extrêmement lucide et ouvert. Un homme bien quoi !
Un homme précieux comme on en rêve toutes 😉
Melle Pigut aussi est quelqu’un de bien et de précieux ! Joli couple, bravo.
bonne anniversaire, huit ans ça fait un sacré bail, je vous souhaite encore de longues années de sérénité, de bien etre ensemble.
je vous embrasse,
Merci, nous t’embrassons aussi !
Au top. Merci 😉
D.